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Metz : les réfugiés de Blida évacués à l’aube


Le camp de Blida où s'entassent 1 000 réfugiés dans des conditions de grande insalubrité et précarité a été évacué ce matin. (Photo : RL)

Le démantèlement du camp de Blida, à Metz,  a commencé ce matin aux alentours de 6 h 30. Près de 1 000 demandeurs d’asile ont été placés dans des bus.

Il est passé 7 h, ce mercredi 15 novembre, quand Anoutchka Chabeau (directrice départementale de la cohésion sociale auprès de la préfecture de la Moselle), prend la parole devant près d’un millier de réfugiés rassemblés à l’entrée du camp de Blida, avenue de Blida à Metz, ce camp que certains ont qualifié de « camp de la honte ». «Ce soir, vous aurez tous un toit», annonce-t-elle avant d’orchestrer ce grand démantèlement.

Le transfert a commencé aux aurores. Aux alentours de 6 h 30, les services de la mairie ont débarqué des barrières de sécurité, organisant de longs couloirs de circulation pour les dizaines de bus attendus. Dans le même temps, les cars de CRS ont cerné le camp le long des rues de l’Abattoir et de l’avenue de Blida.

Destinations exotiques

Les membres des associations caritatives, une bonne vingtaine étaient arrivés aux alentours de 5 h. Ils n’avaient pas été prévenus officiellement de ce démantèlement. «On a cru à un moment qu’ils avaient annulé l’opération, en ne voyant aucun dispositif», dit une bénévole.

7 h 40, les consignes sont données. Il est demandé à tous les réfugiés de rester dans leurs tentes et de répondre à l’appel. De se munir d’un minimum de bagage. «Vous aurez de la nourriture dans les bus», précise encore Anoutchka Chabeau. Il est 8 h. L’hygiaphone déroule une longue liste de noms. Les familles avec enfants sont prioritaires. Elles sortent du camp, sont dirigées vers les bus où des destinations aussi exotiques que Bayonne sont affichées.

Le Républicain Lorrain