Le Statec a révélé, ce mercredi matin, l’indice des prix à la consommation national, qui se redresse de 1,7% par rapport au moins précédent. Un mouvement qui s’explique surtout par un renchérissement des prix de l’alimentation.
Les prix des produits alimentaires poursuivent la tendance de hausse marquée et gagnent 1,9% en comparaison mensuelle. Les plus fortes hausses par rapport au mois précédent sont constatées pour le sucre (+9,8%), les légumes frais (+9,7%), les pâtes alimentaires et le couscous (+4%) et le fromage (+1,9%).
Les prix pour le poisson frais (-3,9%), et les fruits séchés et noix (-1,4%) se sont par contre repliés par rapport à janvier. En comparaison annuelle, les prix alimentaires sont supérieurs de 13,6%.
Plusieurs autres renchérissements ont une influence à la hausse sur le résultat global par rapport à janvier. Ces derniers concernent notamment les prix des voyages à forfait (+9,4%) en raison des vacances scolaires de carnaval et ceux des plantes et des fleurs (+13%), dopés par la fête de la Saint-Valentin.
Les tarifs des salons de coiffure aussi à la hausse
L’agrégat des produits pétroliers perd 0,9% par rapport au mois de janvier. En particulier, la facture s’allège de 6,7% par rapport au mois précédent pour les ménages qui ont rempli leur cuve à mazout. À la pompe, le prix du diesel recule de 2,7%, tandis que le prix du litre d’essence gagne 3,5% en un mois.
L’inflation est aussi influencée par la poussée des prix des services qui augmentent de 0,7% en un mois, notamment sous l’effet de l’indexation des salaires au 1er février. Les tarifs des maisons de retraite et de soins augmentent de 2,2% en un mois. Les tarifs des salons de coiffure ont aussi été adaptés à la hausse, tout comme les prix des services d’entretien du logement. Des hausses de prix ont aussi été relevées dans le secteur de la restauration (+0,7%). Par ailleurs, la tarification des services médicaux et dentaires est mécaniquement liée à l’indexation des salaires.
Le taux annuel d’inflation se fixe à 4,3% contre 4,8% un mois plus tôt. Le taux annuel d’inflation sous-jacent reste stable à 4,8% en février. L’indice général du mois de février exprimé en base 100 en 2015 se chiffre à 118.54 points. La moyenne semestrielle de l’indice raccordé à la base 1.1.1948 passe de 965.06 à 967.48 points.
La prochaine indexation sera déclenchée lorsque la valeur de 988.76 sera atteinte. Elle devrait avoir lieu, comme prévu, le 1er avril prochain, suite au report d’un précédent index en 2022. Le salaire minimum qualifié luxembourgeois devrait alors dépasser les 3 000 euros brut.