Le pape François a déploré jeudi que les pauvres soient « traités comme des ordures » dans le monde d’aujourd’hui, dans son message consacré à la 3e Journée mondiale des pauvres qui sera célébrée le 17 novembre.
« Combien de fois nous voyons les pauvres dans les déchetteries récolter les fruits du gaspillage et du superflu, pour y trouver de quoi se nourrir ou s’habiller ! Devenus eux-mêmes partie d’une décharge humaine, ils sont traités comme des ordures », a déploré le pape argentin dans ce message présenté au Vatican.
« Souvent considérés comme des parasites de la société, on ne pardonne pas même aux pauvres leur pauvreté », poursuit François qui a fait de la défense des plus vulnérables un élément central de son pontificat.
« La crise économique n’a pas empêché de nombreux groupes de personnes de s’enrichir, ce qui apparaît souvent d’autant plus anormal que nous voyons concrètement le nombre considérable de pauvres qui manquent du nécessaire dans les rues de nos villes et qui sont parfois brimés et exploités », relève aussi le pape.
« Les inviter à la maison »
« Chaque jour, nous rencontrons des familles contraintes de quitter leurs terres pour chercher des moyens de subsistance ailleurs; des orphelins qui ont perdu leurs parents ou qui en ont été séparés violemment pour être exploités brutalement (…) des victimes de nombreuses formes de violence, de la prostitution à la drogue », a-t-il encore déploré.
Mais pour le pape, il ne faut pas perdre espoir et « il est nécessaire, surtout à une époque comme la nôtre, de redonner espérance et de rétablir la confiance ». « Il faut parfois peu de choses pour redonner espérance : il suffit de s’arrêter, sourire, écouter », dit-il. « L’espace d’un jour, laissons de côté les statistiques, les pauvres ne sont pas des chiffres attrayants pour se vanter de nos œuvres et de nos projets. Les pauvres sont des personnes à rencontrer (…), à inviter à la maison pour partager un repas », a conclu le pape.
LQ/AFP