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Les migrants restent au Mexique, faute de mieux


Une jeune fille tenant une bougie avec d'autres migrants d'Amérique centrale, principalement du Honduras, dans l'État de Basse-Californie, au Mexique, dans la nuit de samedi à dimanche. Après un voyage de plus d'un mois depuis le Honduras, près de 5 000 migrants vivent dans un abri de fortune en attendant d'être fixé sur leur sort. (Photo : AFP)

Le futur gouvernement mexicain a affirmé être parvenu à un accord avec l’administration américaine pour que les demandeurs d’asile restent au Mexique pendant que leur demande est examinée aux Etats-Unis.

«Pour l’instant, nous avons trouvé un accord sur cette politique « Rester au Mexique »», a affirmé au Washington Post Olga Sanchez Cordero, la ministre de l’Intérieur du gouvernement du président élu Andres Manuel Lopez Obrador, qui prend ses fonctions le 1er décembre.

Citée dans un article du quotidien américain, elle a évoqué une « solution de court terme ». « La solution de moyen et long termes, c’est que les gens cessent de migrer », a-t-elle ajouté.

« Le Mexique a les bras ouverts et tout ce qu’il faut, mais imaginez, caravane après caravane après caravane, ce serait aussi un problème pour nous », a-t-elle souligné.

Un peu plus tard, son bureau a cependant diffusé un communiqué affirmant qu’il n’y avait « aucun accord de quelque type que ce soit entre le futur gouvernement du Mexique et celui des États-Unis ».

Un camp de migrants à Tijuana, au Mexique, près de la barrière frontalière américano-mexicaine, samedi soir.

Un camp de migrants à Tijuana, au Mexique, près de la barrière frontalière américano-mexicaine, samedi soir.

Menace de fermeture de la frontière

« Les migrants à la frontière sud ne seront pas autorisés (à entrer) aux États-Unis en attendant que leurs demandes soient individuellement approuvées par la justice », a tweeté dans la soirée Donald Trump semblant confirmer ainsi l’information de Washington Post.

Une « caravane » de milliers de migrants, essentiellement des Honduriens qui ont quitté leur pays d’Amérique centrale mi-octobre pour fuir la violence et la pauvreté, a commencé à arriver à la frontière américaine.

Donald Trump, qui a massé des milliers de militaires à la frontière avec le Mexique, a menacé de la fermer totalement si la situation devait dégénérer.

Il a aussi pris un décret pour rejeter automatiquement les demandes d’asile déposées par des personnes entrées illégalement aux Etats-Unis, mais la justice a pour l’heure bloqué cette mesure, provoquant l’ire du milliardaire républicain.

LQ/AFP