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Les friches d’Esch-Schifflange auront leur reconversion


Le site, officiellement fermé en 2016, a libéré 62 hectares de terrain à cheval sur les communes d'Esch-sur-Alzette et Schifflange. (photo archives Isabella Finzi)

La reconversion des fiches industrielles d’Esch-Schifflange se fera. C’est la grande nouvelle annoncée ce mercredi matin par les trois partenaires du projet : ArcelorMittal, le gouvernement Luxembourgeois et l’opérateur Agora.

L’idée d’une reconversion était dans les cartons depuis plusieurs années déjà. Le site, officiellement fermé en 2016, a libéré 62 hectares de terrain à cheval sur les communes d’Esch-sur-Alzette et Schifflange. Mais aucune reconversion sérieuse ne pouvait être envisagée sans une étude de faisabilité préalable. Les conclusions de cette étude ont été rendues ce mercredi matin : après 130 ans d’exploitation industrielle, le sol est « localement pollué ». Il s’agit principalement d’une pollution « endogène » (due à une cause intrinsèque, NDLR), « mais la reconversion est envisageable », a assuré Frank Vansteenkiste, le président d’Agora.

Surtout, une reconversion aura du sens. C’était l’autre interrogation de l’étude : cette zone répond-elle à des besoins en termes d’immobilier, d’emploi ? Cette zone peut elle être desservie facilement ? Oui, répondent la centaine d’experts qui a travaillé sur le rapport. La continuité urbaine entre Esch et Schifflange est évidente. D’autant plus évidente que le lien avec la France, via la liaison Micheville, se ferait avec fluidité à long terme.

Quartier résidentiel

« Reste à ne pas concevoir une reconversion concurrente ni à Belval, ni aux nouvelles zones sud de la Capitale », a insisté le président d’Agora. Pas de gros supermarché ici donc, ni de bureau géant pour le secteur tertiaire. Il s’agira principalement d’un quartier résidentiel, quand on sait les besoins immobiliers d’Esch, dont les friches restent le dernier réservoir de construction.

De l’artisanat et du commerce de proximité sont en revanche envisageables. Tout cela demeure lointain : le concours international de programmation urbanistique (plan d’organisation globale du site) n’aboutirait qu’en 2019.

Hubert Gamelon