Les Fées Lozof au chevet des dyspraxies

Sandra Bertrand, Sophie Laneau et Jean-Yves Dupuis ont créé une association pour aider à l’inclusion socio-professionnelle d’enfants dyspraxiques. Avant d’autres causes…

Elles sont Belges et amies depuis de nombreuses années. L’une, Sandra Bertrand (47 ans), vit à Oberpallen et est informaticienne à Luxembourg-Ville. L’autre, Sophie Laneau (36 ans), vit à Arlon et est enseignante spécialisée à Bastogne.

Et il y a quelques mois, elles ont envie de se lancer un défi : faire ensemble le rallye Cap Femina Aventure, une aventure 100% féminine et solidaire. «On a commencé à travailler pour monter notre dossier de participation, raconte Sandra Bertrand. Beaucoup d’équipages font cette aventure au profit d’une association…

Et nous, nous avons décidé de le faire au profit de notre association.» Mais à ce moment-là, elles n’ont pas d’ASBL alors elles vont la créer en janvier et elle s’appelle les Fées Lozof «comme les philosophes».

Pour la cause à défendre via leur association, elles ne mettent pas longtemps à trouver. Sophie Laneau est enseignante spécialisée dans une classe composée totalement d’élèves dyspraxiques (8 élèves de 15 ans).

La dyspraxie est couramment appelée «une maladie pathologique». «C’est un trouble ou un dysfonctionnement neurologique, indique Sophie Laneau. En résumé, ce qu’ils veulent faire ne correspond pas à ce qu’ils font.»

Il y a plusieurs types de dyspraxies : la dyspraxie constructive visuo-spatiale (incidence sur les apprentissages de base), la dyspraxie constructive non visuo-spatiales (difficultés pour les apprentissages et de construction), la dyspraxie idéatoires (difficultés pour manipuler les objets), la dyspraxie idéomotrice (difficultés pour mimer, pour la symbolique des gestes), la dyspraxie de l’habillage (difficultés pour s’habiller), la dyspraxie orofaciale (difficultés pour articuler et la diction) ou encore la dysgraphie dysprasique (difficulté pour écrire ou dessiner).

«Certains de mes élèves cumulent forment différentes formes de dyspraxie, explique l’enseignante belge. La dyspraxie ne soigne pas, il faut prendre à vivre avec. Mais il y a des outils qui existent pour améliorer les choses et vivre avec une dyspraxie.»

Des dons pour des outils adaptés

Dans la classe de Sophie Laneau comme ailleurs, il y a des besoins et un manque de moyens pour se procurer ces outils adaptés. Les Fées Lozof ont donc créé des mallettes «Féestoche», qui sont un outil d’aide, de compensation et d’entraînement pour les élèves en difficultés.

«Grâce au matériel proposé dans les mallettes Féestoche, les enfants et adolescents pourront accéder à l’autonomie et gagner de l’estime de soi, soulignent Sophie Laneau et Sandra Bertand. En effet, elles donneront la possibilité de ne plus chercher des moyens compensatoires pour accomplir leurs tâches à terme. Cela augmentera leur attention et cela diminuera la fatigabilité au travail.»

Les Fées Lozof ont confectionné quatre mallettes différentes pour répondre aux besoins de chacun enfant ou adolescents dyspraxiques. Et pour récolter des fonds pour ces mallettes, les deux jeunes femmes vont faire le rallye Cap Femina, mais aussi des soirées «Blind-Test», des concerts ou encore des soirées «Vis ma vie de DYS».

«Les écoles et les familles qui ont en charge des enfants dyspraxiques peuvent nous contacter si elles ont besoin d’aide, indiquent-elles. Nous sommes là pour aider tout le monde.»

Et peut-être des enfants et adolescents autres que les dysprasiques. «Dans les statuts de l’association, nous avons mis comme objet « aide aux enfants défavorisés et handicapés », souligne Jean-Yves Dupuis (54 ans), le compagnon de Sandra Bertrand et également président de l’ASBL.

À l’avenir, nous pourrions nous occuper d’autres causes que la dyspraxie. Nous avons d’autres idées derrière la tête. Par exemple, moi qui suis un passionné de voile, je pense à emmener des enfants socialement défavorisés faire une croisière en mer. Notre objectif est de faire une ASBL qui dure et qui s’occupe de différentes causes.» La dyspraxie et les autres.

Site internet : lesfeeslozof.eu
Page Facebook Les Fées Lozof

Guillaume Chassaing