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Les douze derniers mois de la Chambre en chiffres


Entre août 2024 et août 2025, les députés ont eu à traiter 164 projets de loi. (Photo : archives lq/alain rischard)

Avant que les députés ne retrouvent la plénière en octobre, le Parlement a publié son rapport chiffré sur la session parlementaire qui s’achève. En voici quelques chiffres.

Comme à l’accoutumée, l’heure des vacances d’été est l’occasion pour la Chambre des députés de publier un rapport chiffré sur la session parlementaire écoulée. Bien que les sessions ordinaires soient organisées d’octobre à octobre, le Parlement ne tourne plus qu’au ralenti en août. Les députés ne se retrouveront en salle plénière que le 3 octobre, à l’occasion de l’assermentation du nouveau Grand-Duc. La véritable rentrée est prévue le 7 octobre, avec le dépôt du projet de budget de l’État pour 2026.

Le jeu des comparaisons, auquel se prêtent particulièrement les bilans, est néanmoins ici rendu délicat par le fait que la précédente session 2023/2024 a été marquée par les élections législatives et la constitution d’une nouvelle majorité, ce qui fait d’elle une année moins classique que les autres.

Lors de la session 2024/2025, les députés ont participé à 58 séances publiques, pour un total de 188 heures cumulées. (Graphique : infogram)

58 séances publiques

En termes de présences, les 60 députés ont participé à 686 réunions dont la face visible sont les séances publiques. Sur ce point, il y a eu 58 séances publiques entre août 2024 et août 2025 qui, mises bout à bout, représentent 188 heures de discussions. Au vu des données archivées par la Chambre (voir le graphique ci-contre), ce total horaire est considérablement supérieur à la session précédente «exceptionnelle» (+54 %), mais nettement inférieur aux sessions 2022/2023 (267 heures) et 2021/2022 (298 heures).

578 réunions de commission

Concernant les différentes commissions et groupes de travail, la session 2024/2025 surpasse la précédente avec 578 réunions contre 485, grâce, entre autres, à la création d’une commission spéciale pour l’affaire Caritas lors de l’année écoulée. Malgré cela, le niveau de la dernière législature (2018-2023) est loin d’avoir été atteint. En 2022/2023, les commissions et groupes de travail s’étaient réunis 682 fois et 756 fois en 2021/2022.

164 projets de loi déposés

Autre chiffre clé de l’activité parlementaire : le nombre de projets de lois adoptés. Les 164 textes déposés entre août 2024 et 2025 ont abouti à l’adoption de 115 lois. Soit un pourcentage de 70 %.

Ce taux d’adoption est le pire des quatre dernières sessions. Au lancement de son cycle parlementaire, l’actuelle coalition CSV-DP avait fait bien mieux en atteignant un taux de 94 % d’adoption pour 2023/2024. Ce pourcentage était d’ailleurs à égalité avec celui de la dernière année de la coalition tricolore (DP, LSAP et déi gréng, 2022/2023) et supérieur de 12 points à la session 2021/2022.

11 propositions de loi

Au cours de la législature 2018-2023, les propositions de loi avaient considérablement gagné en importance par rapport à la législature précédente, passant de 25 à 83 (soit environ 16 par an). Cette tendance ne s’est pas poursuivie avec le nouveau cycle parlementaire entamé en 2023. Lors de la session 2023/2024, seules cinq propositions de loi avaient été déposées et la session qui s’achève ne compte que 11 propositions de loi, dont deux ont été adoptées en premier vote constitutionnel.

1 883 questions posées

Symbole d’une démocratie qui vit, les questions parlementaires occupent une grande place dans l’activité des députés. Au total, les ministres ont été interrogés à 1 883 reprises par les députés entre août 2024 et août 2025. Dans le détail, le bilan fait état de 141 questions orales, 77 questions urgentes, 30 questions élargies et 1 635 questions parlementaires écrites. Outil important pour les élus, la question parlementaire écrite permet de sonder et suivre l’action du gouvernement.

Sur ce point, la session parlementaire qui se termine a enregistré environ quatre questions par jour. Cette moyenne la place au second rang sur les quatre dernières années, derrière les 1 891 questions de 2021/2022. Dans la même veine, 13 heures de séances de questions au gouvernement ont eu lieu sur les douze derniers mois.