Le Biergerkommitee Lëtzebuerg 2050, comité citoyen en charge de réfléchir à la transition du pays, a rencontré les députés qui ont pris acte de ses priorités, à commencer par la qualité de vie.
Les députés membres de la commission de l’Environnement, du Climat, de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire ont rencontré des représentants du Biergerkommitee Lëtzebuerg 2050, un comité citoyen qui a présenté une quarantaine de recommandations au gouvernement dans le cadre de «Luxembourg in Transition», il y a un peu plus d’un an.
La qualité de vie de la population fait partie des priorités du comité dans une optique de croissance constante du pays dont il dit ignorer en quoi elle consiste exactement, après lecture du Programme directeur d’aménagement du territoire 2023 (PDAT 2023).
En revanche, selon la Fondation Idea, la vision des citoyens consultés «donne la direction qu’il sera nécessaire de prendre pour réaliser « qualitativement« l’urbanisation du pays». Il faut prendre en compte les nouvelles formes d’urbanisation «avec leurs circuits intégrés d’énergie, de déchets et de matériaux recyclables ainsi que leurs modes de transport décarbonés», décrit la fondation dans son analyse.
Des analyses et recommandations à approfondir
Il faut gérer l’espace pour tout intégrer et particulièrement des nouveaux logements. La fondation met en garde contre une densification outre mesure qui détériorerait la qualité de vie et encouragerait la ségrégation socio-spatiale en milieu urbain. La densification urbaine dans l’existant et la reconversion urbaine de friches industrielles, faisaient partie des visions du comité citoyen, qui prévoyait aussi moins d’espace de logement par personne. «La consultation « Luxembourg in Transition« pose un débat de fond sur l’acceptabilité sociétale des modèles proposés. Il est en effet permis de se demander si le renoncement à presque toute extension urbaine nette suffira pour développer les espaces de vie, de travail et de mobilité nécessaires afin de fonctionner de manière appropriée avec 466 000 habitants et 469 500 emplois (dont 293 000 frontaliers) supplémentaires en 2050, sans sérieusement redéfinir ce qui fera à l’avenir la qualité de vie des habitants et sans réduire leur champ de libertés», écrit la fondation.
Le Biergerkommitee Lëtzebuerg 2050 a le mérite «de faire à l’avenir dans un débat public élargi», estime-t-elle encore.
Laboratoire démocratique
Selon la Chambre, lors des discussions en commission parlementaire, les députés se sont notamment intéressés aux conditions pour le bon fonctionnement et la pérennisation de comités de citoyens. Ils ont de plus voulu savoir si les besoins différents des communes urbaines et rurales ont été considérés lors des travaux du Biergerkommitee 2050. Les représentants du Biergerkommitee ont confirmé qu’ils avaient été bien conscients de ces différences entre l’espace urbain et l’espace rural et que leurs travaux en tiennent compte. Selon eux, un comité ou un conseil de citoyens a tout d’abord besoin d’un mandat concret et d’un accès aux informations d’une même qualité que celle réservée aux représentants politiques. Il faut que ce genre de comités soient écoutés et qu’ils reçoivent des retours sur leur travail.
Initialement, le Biergerkommitee Lëtzebuerg 2050 a été créé sur demande du ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire afin d’accompagner le processus «Luxembourg in Transition». Les 30 membres du comité ont formulé 44 recommandations concernant le PDAT 2023.
«J’ai souhaité que le comité puisse devenir, tout au long du processus, un véritable laboratoire de démocratie participative et cocréative», avait déclaré Claude Turmes lors de la présentation des recommandations. Le comité avait également analysé sans tabou les atouts mais aussi les obstacles du pays sur le chemin de sa transition. Après d’intenses discussions internes, les membres s’étaient mis d’accord sur 44 recommandations dans les domaines suivants : gouvernance, aménagement du territoire et développement urbain, mobilité, protection des sols, architecture, protection des eaux, agriculture durable et biodiversité, économie et information aux citoyens.
Le gros porblème du Luxembourg est la gestion des candidats à l’immmigration. Avec la réglementation européenne, pas facile de refuser un candidat français ou portugais qui font aussi partie de l’Union.
En revanche, on ne peut bâtir à l’infini sans dégrader profondément tout le sytème social.
Par ailleurs l’absence d’A31 bis, en discusion depuis plus de 20 ans, ne conforte pas les frontaliers dans l’idée de continuer à habiter en France. Qu’est-ce qui bloque cette A31 bis? Les écolos, empêcheurs de tout, et qui finiornt par faire couler l’ensemble du continent si la raison ne l’emporte pas.