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Les crémants luxembourgeois à Bordeaux


À l'issue de la dégustation, les vignerons se sont offert une pause dans le parc du Château Lafitte. (Photo : Erwan Nonet)

Une bonne partie de la Moselle viticole passe le week-end à Bordeaux, qui accueille cette année le 27e Concours des crémants de France et du Luxembourg.

Si Bordeaux est incontestablement la capitale du vin, ce n’est évidemment pas grâce au crémant qu’elle a bâti sa notoriété. La cité qui enjambe la Garonne reste néanmoins un très bel hôte pour un rendez-vous prisé.

S’ils sont arrivés dès jeudi, c’est vendredi matin que les choses sérieuses ont commencé pour les représentants des huit régions productrices de crémant en France (Alsace, Bourgogne, Loire, Jura, Savoie, Bordeaux, Die et Limoux) auxquelles se greffe le Luxembourg. Ce concours est devenu une institution dont les médailles sont recherchées par les producteurs.

Comme lors des années précédentes, ce sont les membres de la coopérative Vinsmoselle qui composent le gros de la délégation. Ils sont accompagnés d’œnologues de Bernard Massard, Mathes, Gales et deux vignerons indépendants : Jean-Marie Vesque (domaine Cep d’or, à Hëttermillen) et Laurent Kox (domaine Laurent et Rita Kox, à Remich). À noter qu’il s’agit d’un retour pour les indépendants, qui ne se rendaient plus au concours. Le nombre d’échantillons qu’ils ont présentés est également en hausse.

Il a fallu composer 42 jurys forts de cinq personnes chacun pour déguster les plus de 700 échantillons de crémants envoyés par les producteurs de tout l’Hexagone et des bords de la Moselle. La tâche est rude, chaque table ayant entre 15 et 20 bouteilles à départager.

Généralement, chaque table travaille sur un type de bulles, mais il est aussi possible d’en avoir plusieurs (bruts sans année, bruts millésimés, rosés…). La règle, par contre, est de ne pas mélanger les régions productrices. Un crémant luxembourgeois ne pourra pas, par exemple, être confronté à des bulles venues de Loire ou de Bourgogne. Difficile de comparer, en effet, des vins produits avec différents cépages et sur des terroirs difficilement comparables.

Des échanges passionnés

Un autre prérequis est la présence d’au moins un vigneron dont la région est servie à table. Le producteur peut ainsi expliquer à ses collègues les spécificités des vins de la région.

Vendredi matin, tous les participants au concours ont quitté Bordeaux pour prendre la route du château Lafitte, à Yvrac. Une magnifique bâtisse au cœur de vignes déjà en fleur dont le chemin d’accès est bordé de… palmiers! Les vignerons luxembourgeois ayant participé à une table centrée sur la Moselle se sont félicités de l’ouverture d’esprit de leurs compagnons de dégustation. « C’était une table intéressante, avec des personnes qui se sont vraiment intéressées aux vins », reconnaissait la chef de la cave de Grevenmacher (Vinsmoselle), Charlène Miller. « Les discussions étaient nombreuses, les membres du jury étaient engagés : c’était une très bonne session! », glissait Jean-Marie Vesque (domaine Cep d’or).

Quant à savoir qui seront les grands gagnants de ce 27e concours, il faudra attendre encore un peu. Les médaillés ont été désignés vendredi dans la soirée.

Le Quotidien reviendra dans le détail sur les résultats dans son édition de lundi.

Erwan Nonet