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Les concentrations de dioxyde d’azote en baisse en 2023


(photo archives LQ)

L’administration de l’Environnement a analysé la qualité de l’air en 2023 dans le pays et indique par voie de communiqué une baisse des concentrations de dioxyde d’azote.

Gaz nuisible pour la santé et l’environnement, présent notamment dans les appareils à gaz ou les émissions des voitures, le dioxyde d’azote (NO2), est surveillé par l’administration de l’Environnement. Première bonne nouvelle : selon les résultats de la 5ᵉ campagne nationale de mesure de dioxyde d’azote (NO2) sur l’année 2023, la valeur limite de 40 µg/m3 n’a été dépassée à aucun des 123 emplacements des 33 communes du pays.

Il apparait même que les moyennes annuelles de NO2 ont baissé par rapport à 2022. Et mieux encore, la future norme européenne de 20 µg/m³, applicable à partir de 2030, est déjà respectée dans la plupart des emplacements.

L’administration précise encore qu’un pic notable de NO2 a été observé en février, coïncidant avec un épisode de pollution par les particules fines (PM10) dû à des conditions météorologiques spécifiques telles que le temps sec, ensoleillé et des inversions de température. À l’inverse, les niveaux de pollution ont diminué en juillet et août, période correspondant aux vacances d’été et à une baisse significative du trafic routier.

Bien que repartis brièvement à la hausse à la fin de la période du covid, depuis 2019, ces 10 emplacements sont en dessous du seuil de NO2 limite actuel. Mais certains sont encore loin des 20 µg/m³, applicables à partir de 2030.  (infographie AE)

De façon générale, les concentrations de dioxyde d’azote (NO2) sont plus élevées durant les mois d’hiver, principalement à cause des émissions provenant des installations de chauffage et des conditions météorologiques défavorables. L’hiver 2023, marqué par des périodes pluvieuses abondantes, a permis une meilleure dilution des polluants, réduisant ainsi les écarts entre les concentrations hivernales et estivales.

Seconde bonne nouvelle : depuis 2018, une diminution continue des moyennes annuelles de NO2 est constatée. Cette tendance positive s’explique par la modernisation du parc automobile, l’adoption des nouvelles normes euro et l’augmentation du nombre de véhicules électriques, indique encore l’administration.

Si les résultats sont encourageants, il est néanmoins crucial de continuer les efforts pour améliorer la qualité de l’air, conclut le communiqué.

Les moyennes de tous les emplacements de 2023 sont disponibles sur Geoportail.

Où a été mesurée la concentration en dioxyde d’azote?

Les emplacements ont été choisis par les communes elles-mêmes. Au total, 33 communes ont participé avec un total de 115 points de mesure : Bettembourg, Contern, Dalheim, Diekirch, Differdange, Dudelange, Echternach, Esch-sur-Alzette, Ettelbruck, Grevenmacher, Hesperange, Kopstal, Larochette, Leudelange, Mamer, Mersch, Mertert, Mondercange, Niederanven, Roeser, Rumelange, Schengen, Schieren, Schifflange, Schuttrange, Steinfort, Steinsel, Strassen, Waldbillig, Waldbredimus et Weiler-la-Tour, Erpeldange-sur-Sûre et Flaxweiler, ces deux dernières participant pour la première fois.

L’administration de l’Environnement a ajouté huit emplacements sur les territoires des villes de Luxembourg, d’Esch-sur-Alzette et de Remich ainsi que sur les territoires des communes de Wiltz et de Beidweiler.

À noter que la Ville de Luxembourg procède à ses propres mesures. Les résultats de mesure du réseau de la Ville de Luxembourg sont disponibles sur son site internet.

Comment est mesuré le NO2?

Natur&emwelt explique que toutes les deux semaines, les échantillons sont collectés à l’aide de tubes à diffusion passive.

L’échantillonnage passif consiste à exposer à l’air libre à environ 3 mètres de hauteur des tubes adsorbants, pour une durée fixe.

Le polluant présent dans l’air va être piégé par l’échantillonneur.

Les échantillons sont ensuite analysés en laboratoire par spectrophotométrie.