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Les communes réclament plus de moyens financiers


Le président du Syvicol, Emile Eicher (2e de d.), entouré par les vice-présidents Serge Hoffmann (à g.), Dan Biancalana et Lydie Polfer. (Photo : hervé montaigu)

Une des priorités du Syvicol pour cette année 2025 est la révision à la hausse des ressources financières que l’État alloue aux communes. Deux secteurs clés sont l’éducation et le logement.

L’objectif que s’est fixé le Syndicat des villes et communes luxembourgeoises (Syvicol) demeure de peser davantage à l’échelle nationale. Dans ce contexte, les premiers contacts engagés avec le gouvernement CSV-DP, en place depuis novembre 2023, se sont avérés plutôt positifs. Pour pouvoir continuer d’aller de l’avant, une révision des moyens financiers alloués par l’État aux communes serait toutefois nécessaire. Il s’agit d’une des revendications majeures présentées, hier, lors d’une conférence de presse, suivie du pot de Nouvel An.

Dans un premier temps, le Syvicol veut encore plus étroitement être impliqué dans le processus législatif. La consultation obligatoire du représentant du secteur communal devrait être inscrite dans une loi.

Plus globalement, le Syvicol souhaite que les 100 communes du pays soient dotées de ressources financières supplémentaires afin d’accomplir la multitude de missions qui leur sont conférées. Le principe du financement étatique des communes, inscrit dans la Constitution, ne devrait ainsi plus se limiter aux nouvelles attributions, mais aussi à celles qui sont déjà exécutées. Une adaptation régulière des enveloppes budgétaires à l’évolution des dépenses est ainsi réclamée.

La digitalisation dans les écoles

L’éducation est un des deux chantiers majeurs auxquels le Syvicol compte s’attaquer. En priorité, le financement des crèches et maisons relais serait à revoir. Les plafonds des subsides octroyés pour construire de telles structures d’accueil pour enfants seraient à revoir à la hausse, notamment au vu de la forte hausse des prix dans le secteur. Le Syvicol plaide aussi pour mieux tenir compte du futur développement démographique des communes afin de garantir une plus grande prévisibilité en matière de besoins d’infrastructures.

Toujours dans le domaine de l’éducation, le Syvicol souhaite mettre plus fortement à contribution l’État dans le domaine du matériel informatique employé dans l’enseignement fondamental. Les tableaux interactifs et les tablettes font aujourd’hui partie intégrante de la très grande majorité des salles de classe. «Les frais connexes à la digitalisation des salles de classe augmentent en permanence», constate le Syvicol. Sachant que les communes «mettent déjà à disposition les infrastructures, le matériel pédagogique devrait être à charge de l’État».

L’idée centrale est que «tous les élèves (aient) droit aux mêmes opportunités et au même équipement scolaire dans l’optique de l’égalité des chances».

Le deuxième chantier majeur est la création par les communes de logements abordables. Dans ce domaine, le Syvicol réclame une révision des plafonds des subsides alloués par le ministère du Logement tout comme une simplification administrative des procédures.

La formation des élus
locaux sera encore étendue

Dans la foulée des élections communales de juin 2023, le Syvicol a proposé, en collaboration avec le ministère des Affaires intérieures et l’Institut national d’administration publique (INAP) un cycle de formations, destiné à la fois aux nouveaux élus qu’aux mandataires déjà plus expérimentés. Les cours, organisés entre septembre et décembre 2023, ont notamment porté sur le fonctionnement administratif des communes (législation, aménagement, gestion, finances) ainsi que sur d’autres domaines tels que le logement, l’énergie, l’environnement et l’éducation. En fin de compte, 399 élus ont suivi un ou plusieurs modules de formation.

Dans une prochaine étape, le Syvicol compte étendre l’offre de formation continue qui «permettra aux élus d’approfondir et de perfectionner leurs connaissances, leurs compétences techniques et méthodologiques et leur savoir-faire dans les différentes matières qui touchent le secteur communal». Les premiers cours ont porté sur la participation citoyenne au niveau communal et les cérémonies funéraires. D’autres modules sont en cours d’élaboration, dont le management du personnel, la prise de parole en public ou la prévention de violences.