Employeur en plein essor, les CFL attirent des milliers de candidatures chaque année, mais peinent encore à recruter dans les métiers aux horaires décalés.
C’est l’employeur le plus attractif du pays en 2024. Les CFL connaissent depuis quelques années une notoriété croissante : plus de 25 000 candidatures sont ainsi reçues chaque année, selon les chiffres communiqués par la ministre de la Mobilité, Yuriko Backes (DP), dans une réponse à une question parlementaire des députés socialistes Ben Polidori et Yves Cruchten.
Un succès qui s’explique, selon la ministre, par des campagnes de communication ciblées, une présence accrue sur les réseaux sociaux ou encore la participation à de nombreux événements publics, comme «Missions that Rock» ou «Empowering Journey».
Malgré cette attractivité et le nombre croissant de candidatures, les postes impliquant des horaires atypiques (travail de nuit ou le week-end) peinent à attirer les candidats.
Une difficulté partagée par de nombreux employeurs sur le marché du travail. Ce déficit rend le recrutement plus complexe pour les CFL, explique la ministre DP. Toutefois, la «quasi-totalité des postes prévus pour l’année 2024 ont pu être pourvus», souligne-t-elle.
Plus de 400 départs à la retraite
Elle explique ainsi que depuis la réforme des carrières en 2015, les CFL enregistrent une hausse constante des recrutements. En 2023, 309 nouvelles personnes ont été engagées, et 301 en 2024, contre 130 seulement en 2015.
L’entreprise mise aussi sur la formation interne, incontournable pour les métiers ferroviaires. Entre 2020 et 2024, 1 007 stagiaires ont terminé leur formation avec succès, et plus de 91 % d’entre eux sont toujours en poste à ce jour.
Pour renforcer encore l’attractivité de certaines fonctions, une prime opérationnelle a récemment été introduite. Environ 1 200 collaborateurs en bénéficieront à terme.
Dans les cinq prochaines années, plus de 400 départs à la retraite sont attendus, sous réserve que les agents concernés fassent valoir leurs droits dès qu’ils le peuvent. Ces départs devraient se répartir comme suit : 73 en 2025, 74 en 2026, 90 en 2027, 82 en 2028, et 88 en 2029.
Les métiers ferroviaires étant très spécifiques, la ministre précise qu’aucun personnel formé n’est directement recruté à l’étranger, ni même au Luxembourg. La formation reste systématiquement interne. Néanmoins, pour les fonctions non ferroviaires, 54 personnes venues de l’étranger ont été embauchées en 2023, et 45 en 2024.