La banque du boulevard Royal a souffert en 2016. Elle a enregistré un résultat net de 6 millions d’euros, en chute libre par rapport à la fin 2015 (81,3 millions d’euros).
« 2016 a été pour les banques privées pures opérationnellement une année difficile », a assuré mercredi matin Yves Stein, le PDG du groupe KBL epb lors de la présentation des résultats 2016. Les chiffres enregistrés par la banque en témoignent : le bénéfice net opérationnel s’est élevé à la fin de l’année dernière à 37,1 millions d’euros. Le résultat avant impôts était de 16,1 millions d’euros. Celui-ci a fait une chute vertigineuse par rapport à la fin 2015 où il s’établissait à 99,3 millions d’euros.
La marge d’intérêt (c’est-à-dire l’écart entre le taux auquel l’établissement financier prête et celui auquel elle se refinance) a diminué de 15% par rapport à l’exercice 2015. Elle a été «corrigée pour les changements de périmètres» liés à la cession de KBL (Switzeland Ltd et la filiale d’assurance-vie Vitis Life) rachetée par le groupe mutualiste français Monceau Assurances en juillet 2015. Quant aux commissions nettes, elles ont connu un léger déclin de 7,7% «en raison du contexte de marché difficile pour les banques privées pures», note la banque du boulevard Royal.
Une centaine de postes en moins
Les revenus du groupe ont atteint les 465,9 millions d’euros, en baisse de 82 millions d’euros par rapport à 2015. À cette période, ils étaient à 547,9 millions d’euros. Le résultat net, part du groupe, était de 6 millions d’euros, en très grande baisse par rapport à 2015 (81,3 millions d’euros). Seul le montant des actifs sous gestion a enregistré une bonne performance avec une hausse de 2,1 milliards d’euros pour atteindre les 50,8 milliards, «témoignant ainsi de la solidité du Groupe en matière de gestion de patrimoine en Europe», fait remarquer la banque. Par ailleurs, pour l’exercice 2016, l’assemblée générale de la banque a décidé de verser un dividende.
Yves Stein a surtout mis l’accent sur le projet «Utopia» qui consiste à remplacer le système informatique de la banque par celui de l’établissement suisse Lombard Odier. Initié en 2015, il coûte 24 millions d’euros sur les 75 millions alloués pour les investissements. Quarante-deux personnes seront transférées vers le PSF de support TBI créé pour l’occasion. Une réduction d’une centaine de postes est prévue (la moitié irait chez TBI et l’autre en préretraite). À la fin mars 2017, la banque comptait 740 personnes employées à plein temps.
Aude Forestier