Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté l’appel du Comité olympique russe (ROC) et des 68 athlètes qui demandaient à participer aux jeux Olympiques de Rio après avoir été suspendus par la Fédération internationale (IAAF).
« Le jury du TAS a confirmé la validité de la décision de l’IAAF selon laquelle des athlètes dont la fédération nationale est suspendue sont inéligibles pour les compétitions tenues sous l’égide de l’IAAF », a déclaré le TAS pour motiver sa décision. Selon le TAS, le ROC reste « habilité à sélectionner comme représentants de la fédération de Russie aux Jeux olympiques de Rio les athlètes russes qui remplissent les critères et sont éligibles pour concourir selon (le règlement) de l’IAAF ».
À ce jour, seules deux athlètes russes, la sauteuse en longueur Darya Klishina et Ioulia Stepanova (800m) ont été repêchées par l’IAAF. Les trois arbitres du TAS ont également estimé n’être pas compétents pour déterminer si les athlètes russes sélectionnées doivent être inscrits « comme représentants de la Fédération de Russie ou comme athlètes neutres ». L’IAAF a immédiatement réagi avec soulagement à la décision du TAS estimant qu’elle créait des « conditions de compétition à armes égales entre athlètes ».
Lire aussi : Un « système de dopage d’État » en Russie, sa présence aux JO incertaine
Le TAS s’est cependant dit « troublé » par l’application immédiate avec effet rétroactif de la règle de l’IAAF, adoptée le 17 juin 2016, qui prévoit des critères d’éligibilité exceptionnels pour des athlètes dont la fédération est suspendue. En vertu de cette règle, seuls les athlètes résidant à l’étranger et/ou s’étant soumis à un système de contrôles antidopage autre que le système russe étaient éligibles. Elle avait permis le repêchage de Klishina.
« Cette règle, » a jugé le TAS, « incluant des critères basés sur une activité antérieure, ne laissait pratiquement aucune possibilité aux athlètes demandeurs de s’y conformer. » Après celle du TAS, une décision globale du CIO sur la participation du ROC est attendue dans les jours à venir.
Le Quotidien / AFP