Les appels de chocs, escroqueries mises en place pour soutirer de l’argent ou des objets de valeur, réussissent moins fréquemment, notamment grâce à des campagnes de sensibilisation et de nombreuses arrestations.
Entre le 1ᵉʳ janvier et le 7 mai, huit cas d’appels téléphoniques de chocs ont été enregistrés avec une remise d’argent par les services de la police grand-ducale. C’était douze appels dont deux avec remise d’argent qui avaient été enregistrés en 2023. Si les appels sont plus nombreux cette année, les victimes ne se laissent pas avoir aussi facilement et les escrocs ont moins de succès dans leur opération.
Ces appels consistent à utiliser des techniques de manipulation, notamment émotionnelle, afin d’extorquer de l’argent aux victimes. Les auteurs provoquent ainsi une situation de stress intense en prétendant par exemple qu’un membre de leur famille se trouverait en garde à vue et ne pourrait être libéré seulement sous caution.
Les victimes sont le plus fréquemment « des personnes âgées, souvent facilement influençables », explique le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden dans une réponse parlementaire au député Meris Sehovic (déi gréng). Les escrocs envoient ensuite des intermédiaires qui viennent collecter de l’argent liquide ou des objets de valeurs.
Une coopération de lutte internationale
Des campagnes de sensibilisation sur ce phénomène sont menées depuis plusieurs années dans les médias, dont une campagne récente le 26 avril 2024, rappelle également le ministre. Des exemples concrets et des témoignages anonymes de victimes ont été présentés afin de toucher le grand public et éviter que ces appels de choc ne soient concluants pour les escrocs. Ainsi, depuis l’apparition de ce nouveau phénomène en 2022, la police constate que ces escroqueries réussissent de moins en moins souvent.
Il existe aussi une coopération internationale sous la direction de l’agence européenne Europol. Depuis 2023, des actions communes ont permis de nombreuses arrestations et confiscations de sommes d’argent importantes. Au Luxembourg, plusieurs intermédiaires chargés de récupérer de l’argent liquide, des valeurs ou des moyens de paiement ont été identifiés et interpellés.
Il est important de souligner cependant que les auteurs principaux demeurent à l’étranger, souvent dans des pays où l’entraide judiciaire est plus difficile.