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Les agressions dans les transports explosent, surtout dans les trains


Les agressions sur les agents CFL se sont multipliés durant l’année 2024.

Après l’agression, il y a deux mois, d’un chauffeur de bus au terminus de la ligne Luxembourg-Villerupt, la ministre de la Mobilité a révélé, ce jeudi 15 mai, les chiffres des agressions dans les transports depuis 2022.

Une véritable explosion. Les chiffres communiqués par la ministre de la Mobilité, Yuriko Backes, ce jeudi matin sont édifiants : les agressions et actes de vandalisme sont en nette augmentation ces dernières années au Luxembourg, surtout à bord des trains CFL.

La ministre DP révèle ainsi que plus de 216 agressions ont eu lieu sur des agents ferroviaires au cours de l’année 2024, contre «seulement» 168 en 2022. Des chiffres en hausse constante, mais qui peuvent aussi s’expliquer par l’introduction d’un nouveau système de plaintes en 2024 au sein de l’organisation.

«Les agents des CFL ont la possibilité de déclarer les incidents via une application depuis 2024 (…) Il est important de souligner que, en raison de la numérisation des rapports internes, la procédure de déclaration a été simplifiée, ce qui pourrait influencer statistiquement le nombre de cas déclarés», explique Yuriko Backes, dans sa réponse à une question parlementaire du député ADR, Jeff Engelen.

 

Dans le détail, on recense majoritairement des insultes et crachats envers les agents des chemins de fer luxembourgeois, mais aussi neuf cas d’agressions avec blessures et deux cas de harcèlements sexuels, rien que pour l’année passée. C’est presque trois fois plus que les autres entreprises de transport nationales : Luxtram demeurant celle qui s’en sort «le mieux» avec 31 agressions sur l’année 2024.

Si le Luxembourg a décidé d’investir 7 millions d’euros dans l’installation de cabines de protection pour les conducteurs de bus transfrontaliers (après la violente agression d’un chauffeur sur la ligne Luxembourg-Villerupt, il y a deux mois), la ministre Backes rappelle que désormais, «chaque nouveau bus doit être équipé d’une paroi ou d’une cabine de protection».

Un coût intégralement pris en charge par son ministère : ni les communes luxembourgeoises, ni les institutions publiques étrangères ne participent aux frais. Et de rappeler que l’instauration d’accompagnateurs de bus n’est clairement «pas judicieux» : «rien n’a changé à ce sujet», martèle-t-elle.

Si Jeff Angelen plaide de son côté pour une interdiction des transports publics «pendant une période allant jusqu’à un an » pour les auteurs, Yuriko Backes explique, elle, que dès que son ministère reçoit des informations sur des incidents d’agression verbale, de violence physique contre le personnel ou d’autres passagers, de vandalisme, etc, «l’opérateur est informé, le dossier analysé et une interdiction peut ensuite être prononcée.»

Plus de 300 actes de vandalisme

Hormis les agressions verbales et physiques envers les agents, la ministre de la Mobilité a aussi répertorié plus de 312 actes de vandalisme dans les trains CFL pour l’année 2024, contre seulement… 39 dans les trams.

Une majorité d’entre eux (116) concernaient l’endommagement du matériel roulant, suivi de la création de graffiti (93 cas) et de «souillure intentionnelle» (74 cas).

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