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Les aéromodélistes ont volé solo ce dimanche à Dudelange


Marc Buttel et son planeur de compétition : un modèle de 4 mètres à plusieurs milliers d’euros, en fibres de carbone. (Photos : alain rischard)

Les aéromodélistes de Dudelange étaient de sortie hier pour des démonstrations et vols ouverts au public. Mais, en ce dernier dimanche de la Schueberfouer, le club a reçu peu de visiteurs.

Ce week-end, les Semaines de l’aviation organisées pour la première fois par la Fédération aéronautique luxembourgeoise n’ont pas démarré sous les meilleurs auspices : d’abord, samedi soir, le spectacle de montgolfières Night Glow prévu à Echternach a dû être annulé en raison de mauvaises conditions météo.

Et hier, les portes ouvertes au club d’aéromodélisme de Dudelange ont souffert de la concurrence avec la Schueberfouer, les familles ayant préféré profiter du dernier dimanche de la foire, le soleil en prime.

Pas de quoi décourager les fidèles! Premier sur place dès le début d’après-midi, Marc Buttel, le président, a amené au terrain du Budersberg son planeur motorisé.

Autour de lui, John, jeune retraité, heureux de pouvoir enfin consacrer plus de temps à sa passion, et Joël, venu de la frontière allemande, accompagné de son fils de 11 ans, prêt à prendre la relève.

Il attrape le virus au lycée

C’est en 1998, alors qu’il est encore élève au lycée Nic-Biever de Dudelange, que Marc attrape le virus du modélisme : «Un de mes profs, Raymond Pavan, était le président du club d’aéromodélisme et il donnait des cours pour les débutants en dehors des heures de classe. J’ai tout de suite adoré!»

Désormais, c’est lui qui a pris les commandes du club, accordant toujours une grande importance au partage de connaissances et à la transmission aux jeunes amateurs.

Le club compte une soixantaine de membres.

Ce club historique, fondé en 1956 dans la commune, compte aujourd’hui une soixantaine de membres qui ont à cœur de montrer toute la richesse du modélisme.

«On a plusieurs catégories. Celle des planeurs, avec les électriques, remorqués avec un treuil puis lâchés dans les airs, ceux avec un moteur intégré au fuselage, comme le mien. Si jamais il descend, je peux reprendre de la hauteur. C’est conçu pour la compétition. Et il y a les maquettes, dont certaines peuvent atteindre sept mètres d’envergure! On en a un comme ça au club.»

Dans la catégorie des avions, certains modèles électriques servent à l’apprentissage pour les pilotes débutants, d’autres sont équipés d’un moteur thermique, mais, plus bruyants, ils sont cloués au sol les dimanches pour préserver les bons rapports avec le voisinage.

Joël a la chance de partager sa passion avec Jamy, son garçon de 11 ans.

Si des avions préfabriqués en kit sont disponibles sur le marché, les puristes, eux, construisent leurs propres modèles de A à Z, comme Marc : «Moi, je les dessine en partant de rien. Je trace mes plans, je façonne mes différentes pièces en balsa ou en contreplaqué à la machine, et j’assemble tout. Et pour certaines parties spécifiques, comme le capot, je modèle des formes en fibres dans des moules.»

Chaque année, pour trouver de nouvelles inspirations, les membres du club partent en visite dans des meetings à l’étranger, comme celui de La Ferté-Alais en France en juin dernier.

«Là, il y a des vrais avions qu’on peut approcher, prendre en photo. On récolte des idées pour se lancer dans de nouveaux projets. Moi, je m’intéresse beaucoup aux modèles de la Seconde Guerre mondiale, que je reproduis ensuite fidèlement dans mon atelier.» Le président, qui participe à plusieurs championnats tout au long de l’année, possède ainsi une dizaine d’avions.

Toujours un avion dans le coffre

Encore loin de la collection de son camarade Joël, une quinzaine d’années de modélisme au compteur : «J’en ai 54 au total, prêts à voler», lance-t-il en riant.

«À un moment, j’en avais tellement à la maison qu’il y avait des avions jusque dans ma salle de bain, et ça ne plaisait pas beaucoup à ma femme!» Maintenant, ce passionné a la chance de disposer d’un grand espace en sous-sol pour stocker tout son matériel.

Marc participe toute l’année à plusieurs championnats.

Dans l’atelier du club, ce papa prépare minutieusement son planeur sans moteur avant un vol en double commande avec son fils Jamy, qui est en plein apprentissage.

«Ce modèle, on le projette dans les airs avec la main, et ensuite, on le télécommande. Le petit commence à voler tout seul, mais il aime encore bien partager ça avec moi.» Lui garde toujours un petit avion dans le coffre de sa voiture, histoire d’aller voler les soirs après le travail, quand le temps le permet. «Un bon moyen pour se vider la tête», confie-t-il.

John retrouve ses réflexes

Pour John, membre du club depuis ans, le boulot, c’est fini : en pension, il est revenu à ses premières amours. «Je faisais du modélisme il y a déjà une vingtaine d’années, mais par manque de temps, j’avais laissé ça de côté. Là, je retrouve le plaisir d’être en extérieur, dans la nature, après l’hiver passé à construire des avions. On retrouve les amis, on discute, on partage!»

Avec des avions achetés en kits, sur lesquels il installe la partie électrique et assure les réglages, il se remet doucement au pilotage. «Je m’entraîne à l’atterrissage sur roues, c’est bon pour les réflexes!»

Le club participe régulièrement aux événements locaux pour se faire connaître et recruter de nouveaux membres. Si vous souhaitez vous lancer, n’hésitez pas à les contacter.

aeroclubdudelange.lu

John, jeune retraité, a enfin le temps de se remettre au pilotage.

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