Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’espace Schengen n’est pas en bonne santé au moment de fêter les 40 ans de la signature du premier traité ayant ouvert la voie à la libre circulation à l’intérieur de l’Union européenne.
À la cérémonie, organisée samedi dans le petit village mosellan, ont notamment pris part le Grand-Duc Henri, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Xavier Bettel, le président de la Chambre des députés, Claude Wiseler, et la ministre-présidente de la Sarre, Anke Rehlinger.
Cette dernière, qui assure actuellement la présidence du Bundesrat, le Conseil fédéral réunissant les Länder allemands, n’a pas hésité à fustiger les contrôles renforcés aux frontières décrétés par le nouveau gouvernement allemand. «Je pense qu’il nous faut trouver des solutions plus intelligentes que de poster aux frontières des policiers qui surveillent des barrières imaginaires», a martelé l’élue du SPD.
Xavier Bettel a lui assuré que l’esprit Schengen continuera à être défendu, tout en soulignant que «ce n’est pas à travers des contrôles que l’on arrivera à résoudre des problèmes liés aux frontières extérieures et à la politique migratoire». Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a insisté sur l’unité au sein des 27 États membres de l’UE.
La Commission européenne était représentée à Schengen par la vice-présidente Henna Virkkunen. Étaient également présents l’ancien Premier ministre et président de la Commission Jean-Claude Juncker et Robert Goebbels, qui, en tant que secrétaire d’État, avait signé, en 1985, pour le compte du Luxembourg le traité de Schengen.
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