L’épicerie bio sans emballages a été inaugurée samedi en présence de la ministre de l’Environnement.
Le moment est solennel. Samedi matin, la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, coupe le ruban rouge en compagnie des six membres du conseil d’administration de la coopérative OUNI (626 membres, dont 250 actifs ; 221 400 euros de capital). La première épicerie bio sans emballages de Luxembourg est officiellement inaugurée. «C’est une joie, un plaisir et beaucoup d’émotion», confie Vanessa, membre du conseil d’administration d’OUNI avec Caroline, Anne, Patricia, Saskia et Rebecca.
L’histoire a commencé en décembre 2014 quand Patricia lance, sur Facebook : «J’en ai marre de tous ces emballages. Qui veut lancer une épicerie sans emballages ?» Deux ans «de travail et de persévérance» plus tard, dixit Vanessa, OUNI (Organic Unpackaged Natural Ingredients et «sans» en luxembourgeois) ouvre ses portes le 12 décembre au 55, rue Glesener (horaires : du lundi au vendredi de 10h à 20h et le samedi de 10h à 17h). Et depuis un mois, les clients y trouvent de nombreux produits bios et pour la plupart locaux en provenance du Grand-Duché ou de la Grande Région. Et bien sûr sans emballages.
«Nous avons encore beaucoup d’idées»
«OUNI est le bon chemin, juge Carole Dieschbourg. C’est un projet avant-gardiste et inclusif. Ce projet fonctionnant en coopérative offre une nouvelle manière de travailler. Et on évite les emballages qui coûtent de l’énergie et le gaspillage alimentaire, puisque les clients achètent ce dont ils ont besoin. On encourage tout le monde à aller sur ce chemin.» Également présente lors de l’inauguration officielle d’OUNI, Viviane Loschetter, l’échevine en charge de l’Environnement dans la capitale, se dit «demandeuse de ce genre d’offre : je suis une cliente satisfaite», avant de rappeler que «c’est la multiplication des petits gestes qui fait changer les choses».
Dans l’épicerie OUNI, certains clients se sentent déjà à l’aise. Venus avec leurs sachets et leurs bocaux, ils pèsent leurs produits et en découvrent d’autres avant de se rendre en caisse.
«Nous aurions pu faire plus facile, mais nous avons fait compliqué, parce que nous savions que c’était la meilleure solution pour préserver l’environnement et la nature, avance Vanessa. Nous avons beaucoup d’idées comme avoir plus de produits, créer un service de livraison à domicile en vélo électrique, multiplier les ateliers… Tout n’est pas fini, tout n’est pas gagné. Nous allons tout faire pour être encore là dans 40 et même 100 ans.»
Guillaume Chassaing