Battue avec 49,76 % des suffrages exprimés (36 127 voix) à la députation du Benelux, la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) Cécilia Gondard préfère se réjouir du résultat de son parti et de l’élan électoral créé en quelques jours de campagne.
Quel est votre ressenti au lendemain du scrutin ?
Cécilia Gondard : Je suis à la fois déçue, car cela s’est joué à quelques centaines de voix sur plus de 72 000 votants, mais c’est une grande satisfaction avec les résultats en France du Nouveau Front populaire, qui arrive en tête et qui est maintenant le groupe majoritaire à l’Assemblée nationale. Cela démontre l’effet du front républicain entre les partis qui ne sont pas d’extrême droite et aussi le sursaut des électeurs alors que certains ne votaient plus depuis 1981, puisqu’on n’avait pas eu une aussi belle participation depuis.
Ce résultat est une surprise ?
Oui, c’est une bonne surprise. Ici, on ne savait pas qui gagnerait, mais on savait qu’il y aurait un coude-à-coude. En France, cela a quand même été une surprise. On savait que l’on pouvait arriver en seconde position, mais obtenir la première position, en réussissant à reléguer le Rassemblement national (RN) en troisième position, c’est quand même une surprise. Mais on ne crie pas victoire sans prendre la mesure de la montée du RN. On continue de combattre ce parti.
Quel bilan tirez-vous de ces législatives historiques ?
Ces législatives étaient particulières, car elles ont été organisées dans un temps extrêmement court et c’était la première fois qu’il y avait une dissolution depuis la création des députés des Français de l’étranger. Et ce temps court a pris par surprise les partis et les ministères et cela a créé des dysfonctionnements dans l’organisation du scrutin.
Et puis, de l’autre côté, je retiens une formidable dynamique, puisque l’on a énormément augmenté le nombre de votants et cela a permis une campagne de masse, joyeuse et enjouée autour du NFP sur toute la circonscription.
Il faut beaucoup d’humilité dans notre victoire
Comment interprétez-vous ces 8,7 millions de voix pour le Rassemblement national ?
C’est extrêmement inquiétant. Le RN a quand même doublé le nombre de ses députés. C’est pour cela qu’il faut beaucoup d’humilité dans notre victoire aussi, car on voit bien qu’une tâche immense nous attend. ll faut maintenant comprendre ce que les électeurs du RN subissent : les problèmes de sécurité, les problèmes de paupérisation de la population, d’abandon des zones reculées. Il va falloir s’attaquer aux racines de ce qui permet au RN de prospérer. D’abord, il va falloir former un gouvernement, ce qui ne va pas être évident. Cela va tester la maturité du groupe présidentiel Ensemble, car nous allons voir s’ils vont chercher à être force de blocage ou au contraire de déblocage institutionnel en permettant à un gouvernement minoritaire d’émerger, comme nous l’avions fait pour eux en 2022.
Quel regard portez-vous sur le débat sur le futur Premier ministre ?
La méthode proposée est d’abord de retravailler le projet, de voir si l’on peut intégrer d’autres personnes telles que des députés hors NFP, de divers gauche ou des personnalités indépendantes de gauche. Et puis, dans un second temps, il faudra se poser la question de former un gouvernement. Il faut trouver un consensus sur une personnalité qui sera fortement consensuelle.
Avec quelle coalition pensez-vous que la France ait la meilleure chance ?
Vous voulez couler la Fance dans les meilleurs délais? Votez NFP.