Présenté par la tête de liste nationale du parti, le vice-Premier ministre sortant, le programme électoral du LSAP se veut résolument tourné vers l’avenir et le progrès social.
Si le programme du LSAP se décline en 16 priorités (voir encadré ci-dessous), différentes propositions bien spécifiques ont été mises en avant par Étienne Schneider et ainsi qualifiées de «prioritaires». À commencer par une augmentation du salaire social minimum de 100 euros par mois, considérée par Étienne Schneider comme devant être «un principe primordial du contrat social signé entre le parti et le pays».
Outre cette proposition, le LSAP entend, pêle-mêle, réduire le chômage à hauteur de 4%, s’engager en faveur du tiers payant généralisé «quel que soit l’avis des médecins», refuser toute manipulation de l’index, s’opposer à une hausse de l’âge d’entrée au droit à la pension, introduire la gratuité des transports publics, instaurer le droit de vote à 16 ans, créer «un ministère de l’Avenir», augmenter structurellement les allocations familiales et les indexer en fonction de l’inflation, ou encore mettre l’accent sur l’augmentation de l’offre de logements locatifs et sociaux.
Semaine à 38 heures
«Le futur gouvernement doit enfin avoir le courage de suivre de nouvelles voies dans le domaine du logement !», s’est exclamé à ce sujet le ministre de l’Économie. Par ailleurs, le LSAP prévoit de mettre le paquet sur l’éducation, car «l’école doit être un ascenseur social» selon lui.
Concernant la digitalisation, thématique chère à Étienne Schneider, le Parti socialiste désire réduire le temps de travail hebdomadaire, avec l’introduction d’une semaine à 38 heures couplée à une 6e semaine de congé dans le privé, afin de compenser les conséquences de la révolution numérique. De plus, Étienne Schneider plaide pour une stimulation de la croissance économique, car l’inverse, le fait de «freiner la croissance», serait «fatal pour le pays», dixit le ministre de l’Économie sortant.
Par ailleurs, Étienne Schneider a mis en avant le rôle des nouvelles technologies de l’industrie 4.0, du télétravail, de l’électromobilité, de l’autopartage (carsharing) et de l’économie circulaire pour régler les problèmes liés à la mobilité.
Claude Damiani
1) Renforcer et assurer à long terme l’État social
2) Faciliter le progrès social par l’éducation et l’apprentissage tout au long de la vie
3) Adapter l’école et le monde du travail à la révolution numérique
4) Investir dans les êtres humains et viser le plein emploi
5) Combattre la pauvreté et promouvoir une répartition plus juste des richesses
6) Assurer une imposition plus équitable du travail et des capitaux
7) Taxer les terrains à bâtir inutilisés et créer de nouveaux logements
8) Miser sur l’intégration et promouvoir une culture du vivre ensemble
9) Saisir les opportunités de la révolution numérique et éviter les risques potentiels en découlant
10) Diriger l’économie pour restreindre l’utilisation des ressources et créer une croissance durable
11) Miser sur la recherche, l’innovation et le développement culturel
12) Promouvoir les protections climatique et de l’environnement, et favoriser la transition énergétique
13) Mettre en réseau l’approvisionnement énergétique, la mobilité et la communication
14) Limiter les transports individuels grâce à un aménagement du territoire cohérent et à une mobilité durable
15) S’engager en faveur d’une Europe sociale et d’un ordre mondial pacifique
16) Combattre les raisons qui poussent les migrants à fuir leurs pays et défendre les droits de l’homme.