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[Législatives] Le CSV force la porte d’une coalition !


Les figures du CSV sont ressorties du conseil national ce mardi ragaillardis... Ils veulent faire partie d'une majorité ! (Photo : Herve Montaigu).

On s’attendait à tout sauf ça, ce mardi soir, lors du conseil national du CSV ! Le premier parti du Luxembourg (28,3% des suffrages) refuse d’enquiller pour un deuxième mandat dans l’opposition. Le CSV (Chrétiens-sociaux) se dit ouvert à des coalitions… un appel du pied semble être fait au LSAP (socialistes).

Décidément, les audiences post-électorales du Grand-Duc et le travail de l’informatrice Martine Solovieff n’auront pas calmés le jeu politique. Alors que le Grand-Duc a donné ce mardi après-midi le rôle de formateur d’un gouvernement à Xavier Bettel (DP), suite à la volonté d’une coalition Verts-DP-LSAP constatée par l’informatrice, le CSV lève également le doigts pour une majorité ! Avec 21 sièges à la Chambre des députés, il faut dix unités aux Chrétiens-sociaux pour atteindre la barre du gouvernement. Contre vent et marrée ! Car pour le moment, aucun parti n’a souhaité discuter avec le CSV.

« Nous restons le premier parti du pays »

Mais les trois cadors du parti (Wiseler, Spautz et Zeimet) sont ressortis du conseil national avec un message clair : le CSV reste le premier parti du pays, il n’est pas moins légitime à gouverner que le DP ou le LSAP, qui eux aussi ont perdu des voix par rapport à 2013. De façon sous-entendue, une perche a semblé tendu au LSAP (tout pile dix sièges!) pour gouverner à deux. Deux perdants certes, mais deux partis majoritaires dans le pays. L’argument d’un vote définitif pour un mandat de négociation au LSAP a été soulevé.

Si l’option se vérifie, le LSAP se retrouverait dans une situation inédite de faiseur de roi, lui qui a pourtant perdu trois sièges à la Chambre !

Quel potentiel pour une telle alliance ? Que proposerait le CSV au LSAP comme « beaux cadeaux » ? Qu’est-ce que le LSAP est prêt à lâcher dans une nouvelle coalition avec les Verts (en position de force) et le DP ? Tout cela semble hasardeux. D’aucuns évoquent un déni d’échec de la part du CSV. Mais en politique, selon la formule consacrée, « on n’est jamais mort »…

Claude Damiani et H.G.