Quelque « 51 candidats, suppléants ou militants » ont été « agressés physiquement » ces derniers jours pendant la campagne pour le second tour des élections législatives en France, a annoncé vendredi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur la chaîne BFMTV.
De nombreux incidents violents ont été recensés depuis le premier tour des élections législatives anticipées le 30 juin, où le Rassemblement national (extrême droite) est arrivé largement en tête, devant la coalition de gauche du Nouveau Front populaire et la majorité présidentielle.
Dans un pays au climat politique tendu qu’il a décrit comme « une France à vif », les forces de l’ordre ont procédé à « plus d’une trentaine d’interpellations » en lien avec ces violences, a ajouté le ministre de l’Intérieur.
S’il est encore « un peu tôt pour faire un profil-type » des agresseurs, Gérald Darmanin a évoqué la présence parmi eux de « gens spontanément énervés » ou de « militants politiques d’ultragauche ou d’ultradroite ».
Jeudi, la justice français a ouvert une enquête pour « violences commises en réunion sur un élu public », après l’agression la veille, près de Paris, de la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot et de son équipe lors d’une opération de collage d’affiches électorales.
Le ministre de l’Intérieur a confirmé « redouter des débordements dimanche », jour du second tour des élections. Un total de 30.000 policiers et gendarmes, dont 5.000 à Paris et sa banlieue, seront mobilisés dimanche pour que les résultats du second tour du scrutin « soient respectés quels qu’ils soient », a-t-il indiqué.