L’économie sociale et solidaire représente 4 % de l’emploi

Le Statec a dévoilé les chiffres de l’économie sociale et solidaire. L’occasion de découvrir le poids de ces acteurs dans l’économie luxembourgeoise.

L’économie sociale et solidaire (ESS) regroupe tous les acteurs qui ont comme objectif principal une cause économique ou sociale explicite. Action sociale, santé, bio-économie et environnement, culture, éducation, sport, syndicats et partis politiques… Celle-ci peut prendre de nombreuses formes dans des organisations qui entretiennent des relations coopératives, associatives et solidaires entre travailleurs, producteurs et consommateurs. Elles pratiquent aussi la démocratie et l’autogestion au travail.

Depuis de nombreuses années, l’ESS prend de l’ampleur dans l’économie. Au Luxembourg en 2020, elle représentait 4 % de l’emploi total, soit 0.8% de la production nationale. Des chiffres encore faibles mais en plein développement. En moyenne, la production de l’ESS croît 4 points de pourcentage plus vite que la production nationale et l’emploi 0.2 point plus vite.

Une faible part de frontaliers

Si plusieurs formes juridiques peuvent se réclamer de l’ESS (asbl, fondation, société d’impact sociétal, autre entité non-marchande, mutuelle et coopérative), l’asbl reste le modèle le plus populaire. En 2020, 1 627 des 2 135 entités de l’ESS étaient des asbl., soit 76.2%. Elles représentent aussi 81,6 % de l’emploi soit, en chiffres absolus, 15 064 équivalents temps plein. L’emploi des autres entités est beaucoup plus volatil et
fluctue d’année en année.

Particularité de l’ESS, la part des frontaliers en son sein est relativement faible par rapport à l’emploi national, seulement 23,7 % en 2020.

Près de 15 millions d’heures prestées

Une enquête auprès des bénévoles a montré que 14 939 945 heures ont été prestées au total. Si les femmes ont travaillé 45.1 % de ces heures, la balance de genre dépend de l’activité bénévole. Les femmes s’engagent ainsi majoritairement dans la défense de droits sociaux et les
activités de charité (84.9% d’heures sont prestées par des femmes). Elles sont également plus nombreuses que les hommes à s’engager
dans les partis politiques ou syndicats (59.7%), les activités communautaires et services sociaux (55.4%) et la culture (51.1%). On retrouve les hommes plutôt dans le sport (80.5%), les associations professionnelles (83.9%) et dans les autres activités (59.7%)