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Learn’Box : toute l’année scolaire des élèves dans une boîte


Avec sa méthode déclinée sous la forme d'un carnet pratique, la jeune femme compte aider de nombreux enfants et ados. (Photo : christelle brucker)

Professionnelle du soutien scolaire depuis huit ans, Laure Talavet-Omon publie sa méthode étape par étape pour aider les enfants à mieux apprendre.

Avec sa société à impact sociétal Nyki lancée en 2018 à Luxembourg, Laure Talavet-Omont facilite l’accès de tous les élèves aux cours particuliers, peu importe leur âge, leur langue ou leur milieu socioéconomique, avec des tarifs adaptés aux revenus des familles.

Et au fil de centaines d’heures passées auprès de 120 enfants et adolescents, cette entrepreneuse sociale a remarqué que les mêmes difficultés revenaient fréquemment, chez des élèves présentant des profils et des traits de personnalité similaires.

«Un élève perfectionniste va perdre beaucoup de temps dans son travail pour s’assurer de rendre une copie parfaite, là où un procrastinateur attendra la dernière minute pour s’y mettre : tout cela a un impact important sur la façon d’apprendre», explique-t-elle.

Des solutions testées et approuvées

D’où l’idée de construire un outil sur mesure, directement inspiré des solutions testées avec ses élèves – dont beaucoup présentent des neuroatypies (TDAH, autisme, troubles DYS, etc.) – et qui a fonctionné pour eux.

Au départ, elle pense à commercialiser une boîte, baptisée Learn’Box, contenant un mode d’emploi et tout le matériel pour apprendre efficacement (fiches, flashcards, cartes mentales) et s’organiser en fonction de ses propres besoins. Objectif : faire tenir l’ensemble des cours de l’année scolaire dans la box, toutes matières confondues.

Malheureusement, le succès relatif de la campagne de crowdfunding lancée en juin 2024, l’a contraint à adapter son projet, en gardant tout de même le même fil rouge.

Un guide dans la jungle des devoirs

Ainsi, avec la moitié seulement des 30 000 euros espérés, Laure Talavet-Omon publie ce jeudi sa méthode en 350 pages, sous la forme d’un carnet pratique et illustré, imaginé comme un guide dans la jungle des devoirs, avec des tas d’exemples sur lesquels s’appuyer.

«Les élèves pourront prendre n’importe quelle boîte pour créer leur propre Learn’Box, étape par étape, à travers un parcours 100% personnalisé, tiré de l’expérience de terrain construite avec mes élèves et de la recherche en sciences cognitives.»

L’autrice a ajouté des photos des travaux effectués par ses élèves, des parties surlignées pour mieux se repérer, des bulles avec des commentaires, des espaces de notes personnelles et des fiches pour résumer ce qui les concerne.

Lancement de la Learn’Box ce jeudi

Rendez-vous jeudi 11 décembre de 8 h à 10 h au centre culturel Altrimenti à Luxembourg pour le lancement du livre Learn’Box, en présence de l’autrice, pour un échange autour d’un café-croissant. Inscription (gratuite mais obligatoire) par courriel à moien@nyki.lu.

Ouvrage en français, en précommande dès maintenant (expédition à partir du 11 décembre) sur l’e-shop de la société Nyki, au prix de 24 euros, avec possibilité de réductions de 10 à 100%, selon les moyens des familles.

shop.nyki.lu

Ce qu’elle constate sur le terrain

Concrètement, à quelles difficultés sont confrontés les enfants et les adolescents que Laure Talavet-Omon reçoit en cours? En réalité, il n’y a pas une seule et unique réponse. «Certains ont des facilités mais sont complètement démotivés, avec des notes en chute libre, ça peut arriver à tous les âges», observe-t-elle.

«On est aussi sollicité pour des élèves qui sont en attente d’un diagnostic, et pour lesquels des aménagements ne sont pas encore en place. Parfois, les parents ont un rythme de vie très soutenu, travaillent tous les deux, et n’arrivent pas à gérer les devoirs. Il faut les déculpabiliser par rapport à ça.»

Ne pas diaboliser ChatGPT

À cela s’ajoute des problématiques plus spécifiques, conséquences directes des nouveaux modes de vie.

«Les notifications intempestives sur le téléphone peuvent perturber la concentration ou faire oublier une idée. Pour autant, le bannir peut être contre-productif car certains jeunes seront davantage angoissés de manquer quelque chose.»

L’usage de ChatGPT, qui se généralise parmi la jeune génération, pose également des soucis : «Les lycéens ont tendance à zapper la prise de note en cours, pour ensuite demander à l’IA de leur générer un résumé sur le sujet. Donc ils n’apprennent pas à identifier les informations importantes et à les synthétiser.»

Cependant, même si l’IA est utilisée pour corriger des exercices ou rédiger des devoirs, Laure Talavet-Omon est convaincue qu’au lieu de la diaboliser, il faut éduquer les enfants.

«L’outil est là, il ne va pas disparaître, au contraire, il sera sans doute inclus dans certaines épreuves à l’avenir. À nous de former les élèves à son utilisation.»

Une centaine d'élèves en 2025

Cette année, la société à impact sociétal (SIS) Nyki a battu un record en proposant ses cours particuliers à près de 100 élèves, soit 24 de plus par rapport à 2024. Ses tuteurs, tous rémunérés, quadrillent tout le territoire pour accompagner les enfants. Parmi eux, un tiers bénéficie d’une réduction allant de 10 à 100% sur le tarif appliqué normalement (entre 42 et 59 euros par heure de cours).

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