Des études menées en Allemagne ont montré que le TSA ou trifluoroacétate, une substance issue de divers produits phytosanitaires, était très répandu dans les eaux européennes, y compris au Luxembourg.
Après une première étude en mai, le Pesticide Action Network Europe (PAN Europe) est de retour avec de nouvelles analyses des eaux potables européennes. Comme la dernière fois, l’association a trouvé de fortes doses de trifluoroacétate (TFA) dans de nombreux pays. Cette substance est issue de la dégradation de nombreux produits, notamment phytosanitaires, techniques et réfrigérants. Ne pouvant se dégrader lui-même dans l’environnement, le TFA s’accumule dans l’écosystème et, très soluble, se propage rapidement dans l’eau. On peut alors le retrouver dans les plantes ainsi que les aliments d’origine végétale.
«Pas de risque pour la santé humaine»
Le TFA est surveillé au Grand-Duché depuis l’année dernière. D’après les premiers résultats, sa teneur pourrait atteindre les 900 nanogrammes par litre d’eau mais les études doivent encore être confirmées. «Les concentrations mesurées jusqu’à présent dans l’environnement sont, d’après les connaissances actuelles, sans danger pour l’être humain, affirme le ministère de l’Environnement. Selon l’avis de la Direction de la santé, l’eau du robinet ne présente donc pas de risque pour la santé humaine et peut être considérée comme sûre pour les consommateurs et consommatrices.»
L’origine des TFA présents dans les eaux est actuellement analysée. Les sources et les voies d’apports sont multiples : agriculture, industries, émissions atmosphériques provenant d’installations de réfrigération et de climatisation, ainsi que des moteurs à combustion.
Le ministère rappelle également qu’avec plus de 6 000 analyses par an, l’eau potable est le produit alimentaire le plus contrôlé au Luxembourg et en Europe.