L’acteur et ancien gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, était dimanche soir l’invité d’honneur en clôture du sommet des élus locaux et régionaux, organisé en marge de la COP23.
La Californie à elle seule représente la sixième puissance économique mondiale. Très encline au changement climatique, elle est aujourd’hui l’un des leaders en la matière, d’autant plus que le président américain, Donald Trump, a annoncé son intention de retirer les États-Unis de l’accord de Paris. Un de ses «meilleurs ennemis», l’ancien gouverneur Arnold Schwarzenegger, avait dimanche soir les honneurs du sommet des élus locaux et régionaux, organisé en marge de la conférence mondiale sur le climat à Bonn. L’Autrichien d’origine a été accueilli en allemand par le ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Armin Laschet, avant de participer à la clôture du sommet.
Dans un discours très engagé, «Arnie» n’a pas épargné Donald Trump. «Lorsqu’il a annoncé la sortie de l’accord de Paris, rien n’est arrivé, parce que les villes et régions américaines continuent à s’engager pour le climat», a-t-il clamé face à une salle conquise. La Californie serait aujourd’hui le «leader de la révolution verte». «La mission première d’un gouverneur est de protéger ses citoyens. On m’a souvent demandé pourquoi je n’attendais pas une initiative fédérale ou même internationale avant de faire voter des lois strictes en la matière. Je répondais toujours : s’il y a un incendie, on tente de le maîtriser. C’est ce que j’ai fait avec la pollution qui fait souffrir et tue des gens», a détaillé l’ancien gouverneur de Californie, envoyant une nouvelle pique en direction de Donald Trump.
Toutes les bonnes initiatives en matière de protection du climat seraient prises d’après lui au niveau local. «Enfin, on est reconnus pour cela par l’ONU. Mais ce n’est pas encore le moment de faire la fête. On pourra le faire lorsque la prochaine génération pourra vivre dans un monde plus vert», a encore insisté Arnold Schwarzenegger.
Pour mener à bien cette mission, il compte s’engager avec les élus locaux et régionaux à mettre en place deux nouveaux instruments : une sorte de guide global, reprenant les bonnes pratiques appliquées à travers le monde, et la création d’une fondation, afin de financer «tous les bons projets» qui existent en matière de climat, mais qui ne trouvent pas d’investisseur pour les réaliser.
Il place dans ce contexte de grands espoirs dans l’actuel gouverneur californien, Jerry Brown. «Lors de ses deux premiers mandats de gouverneur dans les années 70 et 80, il a été pris pour un fou lorsqu’il s’est lancé dans l’énergie verte. Aujourd’hui, il est de retour. C’est lui le vrai « Terminator »», a conclu Arnold Schwarzenegger.
De notre envoyé spécial à Bonn, David Marques