BGL LIGUE (7e JOURNÉE) Jérôme Simon, installé dans le milieu extrêmement joueur d’un Swift conçu pour être offensif, veut inscrire plus de buts que l’équipe championne en 2023. C’est pourtant l’ogre défensif differdangeois qui se présente ce dimanche pour contrarier ses velléités.
Le Swift s’est forgé une identité autour d’un milieu de terrain constitué de créatifs et notamment le duo que vous formez avec Bryan Nouvier devant la défense. Vous nous racontez cette petite curiosité ?
Jérôme Simon : Quand on joue dans ce milieu, on prend énormément de plaisir dans un plan de jeu avec beaucoup de fluidité. Je crois qu’on joue un football attractif.
Le plaisir, c’est une notion que vous retrouvez ?
On l’a toujours quand on est sur un terrain. Mais quand on a ces principes avec énormément de jeu au sol, quelque chose que j’aime par-dessus tout. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne prenait pas de plaisir par moments la saison passée.
Si l’on se base sur les résultats obtenus (déjà quatre matches à plus de quatre buts inscrits), peut-on dire que c’est un système qui a déjà trouvé son rythme de croisière ?
On a encore une grosse marge de progression. On n’en est qu’à six matches de championnat et ça ne peut devenir que mieux encore, plus tard. Alors après, je comprends que pour les gens, vu de l’extérieur, cela puisse sembler problématique d’imaginer un milieu sans récupérateur de formation mais Bryan et moi, nous nous répartissons les responsabilités pour ce qui est d’assurer l’équilibre de l’équipe.
De nous deux, il n’y en a pas un qui soit plus défensif que l’autre. On n’a pas le profil de joueurs physiques et d’impact qu’ont de vrais récupérateurs, mais on a l’intelligence de jeu et on comble les trous. On nous inculque beaucoup de principes défensifs et le coach utilise souvent la sonnette d’alarme car nous sommes garants, tous les deux, de l’équilibre. Donc il doit régulièrement nous tirer les oreilles.
Le coach utilise souvent la sonnette d’alarme car nous sommes garants, Bryan (Nouvier) et moi, de l’équilibre de l’équipe
On est sur les bases du Swift champion en 2023, qui avait inscrit 100 buts sur une saison…
Et même si c’était une saison extraordinaire, avec les deux machines de guerre qu’étaient Dominik Stolz et Rayan Philippe, je pense qu’il y a moyen de faire encore mieux. Dominik est lui sur les mêmes bases que cette saison-là et autour de lui ou sur le banc, il y a beaucoup de joueurs de caractère, déterminés à marquer. Alors si on peut mettre 102 ou 103 buts sur la saison…
Ce n’est pas gênant de voir justement ces attaquants tourner énormément, potentiellement au détriment des automatismes que vous, les organisateurs du jeu, pourriez créer avec eux ?
On a des gars efficaces, qui remuent beaucoup et sachant que ce sont eux qui vont nous faire gagner des matches, à nous, les milieux, de nous adapter à leurs caractéristiques.
Tous les coachs du monde ont leur statistique sur le nombre de buts inscrits sur phases arrêtées dans le football moderne. Quand on est en charge de cet exercice, c’est une vraie responsabilité, surtout sur un match comme ce dimanche ?
Dans le football moderne, c’est clairement un secteur clef. Et contre un Differdange tellement solide et structuré, on sait que ce sera serré et que cela peut jouer. Oui, pour le tireur, c’est une grosse responsabilité. On a du mal à être performant si les phases arrêtées sont mal tirées. Et on peut se faire défoncer par son coach si cela ne se passe pas bien.
Ce qui s’est passé à Bettembourg (défaite 3-0, lors de la 5e journée) est déjà oublié ?
Nous-mêmes en reparlons de temps à autre dans le vestiaire et il y avait cette chaleur, ce synthétique… On ne sait pas ce qui s’est passé, et encore moins comment l’expliquer.