Les inscriptions à l’éducation précoce sont en constante augmentation. La réponse à une question parlementaire fournit plusieurs chiffres sur la scolarisation et les modes de garde des bambins de trois ans.
En partant de l’accueil différé en cours d’année scolaire dans l’éducation précoce des enfants dès qu’ils atteignent l’âge de trois ans, la députée déi Lénk Myriam Cecchetti entendait obtenir une vue complète de l’accueil de ces enfants dans les 102 communes du pays.
Les chiffres fournis en réponse par le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, montrent une augmentation constante des inscriptions à l’éducation précoce. Leur nombre est ainsi passé de 3 916 lors de l’année scolaire 2019/2020 à 4 523 pour 2021/2022, avec un bond à 4 356 en 2020/2021.
De quoi répondre au questionnement de la députée? Selon ses informations, «dans un contexte de manque de structures d’accueil communales et de chaises dans les maisons relais, les demandes de dérogation à l’enseignement précoce dans l’objectif d’une scolarisation en cycle 1 d’enfants n’ayant pas encore atteint l’âge de 4 ans semblent se multiplier». En principe, les maisons relais s’adressent aux seuls enfants scolarisés.
Moins d’un tiers des enfants à temps partiel
En tout cas, une écrasante majorité des parents, ce qui correspond à 3 300 enfants âgés de 3 ans, avaient recours, en juin 2022, en complément à l’éducation précoce, à une structure d’éducation et d’accueil. Parmi ces enfants, 2 878 fréquentaient une maison relais ou un foyer scolaire, 271, une crèche et 151 enfants étaient inscrits chez une assistante parentale.
Bien sûr, le ministre de l’Éducation nationale a satisfait à la question de départ de la députée sur les inscriptions en cours d’année. Il fournit pour cela un tableau très complet de l’accueil des bambins de 3 ans dans les 102 communes que compte le pays.
On y apprend ainsi que 16 communes (parmi lesquelles on compte Luxembourg, Dudelange et Esch-sur-Alzette) offraient en 2021/2022 une possibilité d’inscription à l’éducation précoce en cours d’année. Une trentaine, dont Differdange, la refusaient expressément. Outre les élèves nouvellement arrivés au Luxembourg et les premières inscriptions après un déménagement, 132 élèves ont profité de cette possibilité en 2021/2022, 10 l’ayant même fait au 3e trimestre.
Enfin, les chiffres du ministre établissent qu’un peu moins d’un tiers des parents ont utilisé la possibilité de placer leur enfant à temps partiel à l’éducation précoce lors de l’année scolaire écoulée. En effet, 3 126 élèves, soit 69 % d’entre eux, fréquentaient l’école à temps plein.