Le Luxembourg boucle l’année avec une croissance modeste plafonnant à 1%, indique le Statec, dont les projections sont favorables pour 2026 et 2027.

Dans sa note de conjoncture de fin d’année, le Statec souligne que l’activité économique du pays est repartie à la hausse en 2025, après trois ans de «quasi-stagnation».

Une croissance timide, établie à 1% (contre 1,3% en moyenne dans la zone euro), portée par les services d’information et communication, les activités non marchandes, l’industrie et l’immobilier.

«Nous observons désormais quatre trimestres consécutifs de croissance, ce qui n’était plus arrivé depuis 2019», pointe l’économiste Bastien Larue, chef de l’unité Conjoncture du Statec. «L’économie devrait se renforcer en 2026 (+1,7%) et en 2027 (+2,1%) selon nos prévisions.»

«On n’est pas sur un rebond fantastique»

Il s’attend à une reprise de l’investissement dès l’an prochain, à la suite de la baisse des taux d’intérêt, «même si ça restera très faible par rapport à ce qu’on a connu». Ce qui devrait stimuler l’activité dans l’immobilier et la construction, un secteur sinistré qui connaît encore de sérieuses difficultés.

La place financière devrait, quant à elle, bénéficier de la bonne tenue des marchés boursiers. «Malgré tout, on n’est pas sur un rebond fantastique : rappelons que, dans les années 2010, la croissance atteignait 2,5% par an en moyenne.»

Prochain index mi-2026

Sur le front de l’inflation, établie à 2,2% pour 2025 (2% dans la zone euro), la situation devrait se stabiliser ces prochaines années, pour ralentir à 1,5%, profitant de la baisse attendue des prix de l’énergie, l’électricité en particulier.

La prochaine tranche indiciaire pourrait être déclenchée au 3e trimestre 2026, puis de nouveau un an plus tard.

Les recettes publiques marquent le pas

Du côté des finances publiques, le Statec note une hausse des dépenses alors que les recettes de l’État, elles, marquent le pas, après quatre ans de forte croissance.

La dynamique de l’emploi et des salaires dans la fonction publique pèse lourd dans les dépenses publiques, tout comme les pensions ou encore les investissements (projets des CFL, mise en orbite d’un satellite militaire).

Tandis que les mesures de l’Entlaaschtungs-Pak en faveur des ménages et des entreprises et le paquet de mesures sur le logement contribuent à la baisse des taxes collectées par l’État.

Le solde public devrait ainsi se détériorer à -0,4% en 2026 et -1% en 2027, affirme le Statec, qui précise que la réforme des pensions soutiendrait directement les recettes via l’augmentation des cotisations. Des rentrées d’argent chiffrées à 0,4% du PIB à partir de 2026.