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Le sport pour combattre le surpoids


Georges Mischo, le ministre des Sports, et Martine Deprez, la ministre de la Santé, ont montré aux députés leur volonté de lutter contre l’obésité.  (photo Alain Rischard)

Un enfant sur cinq est en surpoids, voire obèse. Un problème de santé publique que le gouvernement entend enrayer par divers moyens, dont le développement du sport.

Les chiffres sont éloquents : d’après l’enquête sur la santé des résidents (European Health Interview Survey – EHIS) conduite au Luxembourg en 2019, la proportion d’adultes obèses a augmenté entre 2014 et 2019, passant de 15,6 % d’adultes obèses à 16,5 %. En 2019, la proportion d’hommes obèses (18,4 %) est plus élevée que celle de femmes obèses (14,6 %). Le surpoids concerne 40 % des hommes et 24 % des femmes au Grand-Duché de Luxembourg.

L’étude Health Behaviour in School-Aged Children de 2022 montre que le surpoids et l’obésité chez les jeunes de 11 à 18 ans au Luxembourg sont de 21 %, en légère augmentation depuis l’étude de 2018 lors de laquelle la proportion de surpoids et d’obésité chez les jeunes était de 19 %.

Un enfant sur cinq est en surpoids, voire obèse, et le député socialiste Dan Biancalana estime le problème assez préoccupant pour interpeller le gouvernement et lui demander de prendre des mesures pour lutter contre ce phénomène inquiétant. «L’obésité, maladie de nos sociétés contemporaines, est considérée comme un facteur de risque pour de nombreuses maladies chroniques», indique le député en citant en exemple le diabète de type 2, les maladies cardio-vasculaires ou certains types de cancers.

Le premier rapport de l’Observatoire national de la santé publié en janvier dernier concernant la santé des enfants au Luxembourg établit que le taux de surpoids chez les jeunes âgés de 11 à 12 ans provenant de milieux socio-économiques moins favorisés est plus important (24 %) que chez ceux issus de milieux plus aisés (18 %). Un paquet de chips, un club-sandwich sous vide et un soda, voilà le combo alimentaire de trop nombreux jeunes lycéens qui passent à la caisse des épiceries de quartiers ou des stations-services. La malbouffe est un des facteurs de l’obésité, la génétique en est un autre, tout comme le manque d’activité physique, le stress et le manque de sommeil.

La ministre de la Santé, Martine Deprez (CSV), rappelle que le gouvernement s’est engagé à développer les services de médecine scolaire à travers des examens pédiatriques préliminaires et dans le sens d’une prévention et d’un dépistage précoce cohérents. «Si nous parvenons à mettre en place un service de santé scolaire, nous atteindrons tous les enfants et les jeunes, les plus défavorisés également», assure-t-elle au député Dan Biancalana.

Bouger plus

Martine Deprez mise davantage sur la promotion de l’activité physique que sur des mesures fiscales qui viseraient à taxer davantage les boissons sucrées comme les sodas. La motion déposée dans ce sens par le député socialiste a été rejetée. En revanche, celle déposée par le député Jeff Boonen (CSV) a été votée par tous les partis, sauf l’ADR. La motion demande au gouvernement de mener une politique sportive proactive «visant à promouvoir l’importance d’une activité physique régulière à tout âge et contre toutes les pathologies».

Cela comprend aussi des campagnes d’information spécifiques et le soutien des clubs sportifs dans le développement des programmes d’activités physiques axés sur la promotion de la santé des participants de tous les âges. «Près de la moitié de la population n’a pas d’activité physique», observe la ministre de la Santé. «Les gens passent en moyenne cinq heures par jour en position assise.»

Un constat qui attriste le ministre des Sports, Georges Mischo, venu lui aussi à la tribune de la Chambre pour confirmer aux députés que le gouvernement prend le problème de l’obésité et du surpoids en général à bras-le-corps. «Nous travaillons sur un projet destiné à inciter les gens à faire du sport», déclare Martine Deprez. Le projet est résumé dans la résolution déposée par Jeff Boonen.

Le gouvernement ne découvre pas le problème, le plan d’action national GIMB (Gesond iessen, méi bewegen ou en français : Manger sainement et bouger plus) assure la promotion d’un mode de vie sain qui fait partie des missions de l’éducation formelle comme de l’éducation non formelle. Le Script soutient depuis 2018 des initiatives et des projets élaborés par les établissements scolaires ayant pour objectif la promotion d’une alimentation saine et équilibrée ainsi que d’une activité physique régulière.

Un commentaire

  1. Il faut d’abord arrêter le sucre!
    Il y en a partout dans ce que mangent les jeunes obèses.