Aboli depuis 1967 au Luxembourg, le service militaire obligatoire ne sera pas réintroduit. Mercredi, lors d’une heure d’actualité sollicitée par Liz Braz (LSAP), tous les partis représentés à la Chambre des députés ont souligné qu’il n’existait pas de besoin de revenir en arrière.
La ministre de la Défense, Yuriko Backes, est du même avis. Elle avait pourtant affirmé en été dernier qu’une discussion sur la réintroduction du service militaire obligatoire deviendrait incontournable. Entretemps, la ministre renvoie vers l’absence de mandat pour se lancer dans cette direction. Le programme de gouvernement est muet sur ce point de la politique de défense.
Une motion adoptée à l’unanimité mercredi vient désormais appuyer la position de l’exécutif conservateur-libéral. Par contre, il serait nécessaire de rendre plus attractive l’armée luxembourgeoise afin d’attirer un plus grand nombre de recrues volontaires. Une amélioration des conditions de travail et de meilleures perspectives de carrière sont mises en avant dans la motion du LSAP. Rien que le futur bataillon belgo-luxembourgeois sera constitué de 200 soldats grand-ducaux. S’y ajoutent les autres entités de l’armée, avec, à terme, la possible exploitation d’un système de défense aérienne.
Afin de rendre le Luxembourg plus «résilient», la motion signée par Liz Braz évoque encore d’autres pistes, dont l’établissement d’un registre censé documenter les différentes compétences de la population. La création d’un service civil volontaire est aussi à envisager pour «motiver davantage les citoyens à contribuer à la résilience nationale». Le gouvernement est appelé à soumettre dans un délai d’une année un concept à la Chambre.