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Le secteur de l’artisanat toujours dans la tourmente au Luxembourg


Il apparaît clairement que la crise du logement se répercute sur les entreprises (Photo d'illustration : Editpress)

Le secteur de l’artisanat est toujours dans la tourmente et ne parvient pas à surpasser la crise qu’il a vécu. Les conséquences sur le secteur de la construction pourraient être « dramatiques », selon la Chambre des métiers.

« Avis de tempête », le titre du dernier rapport de la Chambre des métiers laisse peu de place au doute quant à la situation actuelle. Le secteur de l’artisanat ne parvient pas à remonter la pente après la crise et la tendance est toujours au ralentissement économique pour les artisans du Grand-Duché. « Pour l’Artisanat pris dans son ensemble, l’indicateur de l’activité continue de baisser fortement au 2e trimestre 2023 et les chefs d’entreprises prévoient un nouveau recul à court terme », note la Chambre des métiers.

En image, cela donne la chute vertigineuse de la courbe durant la crise sanitaire dès le premier trimestre 2020. Aujourd’hui, il apparaît que la crise du logement se répercute sur les entreprises. « Il n’est guère surprenant que le secteur de la construction se trouve aux prises avec une crise historique dont les premières manifestations sont apparues au courant de l’année 2022 ».

À titre d’exemple, ce graphique témoigne de la chute des ventes d’appartements neufs. Une chute chuté de 72 % au 1 er trimestre 2023, avec un volume financier qui se trouve au ralenti, passant de 1.249 millions au 4e trimestre 2021 à 550 millions au 1er trimestre 2023.

Pour contrecarrer cette crise et ces possibles conséquences sur les entreprises, « le Gouvernement a mis sur la table un plan de 13 mesures portant sur un montant de 150 millions d’euros pour faciliter l’accès au logement et soutenir le secteur de la construction. Cependant, la Chambre des Métiers estime que ces mesures, bien que louables, manquent de précision et sont très largement insuffisantes pour compenser la baisse en matière d’investissements privés ».

« Cette crise du logement aurait un impact négatif sur les finances publiques via un déchet fiscal et des dépenses supplémentaires (indemnités de chômage) de l’ordre de 300 millions d’euros rien que pour l’année 2023 ».