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Le secteur de la construction plombe le marché de l’emploi


(Photo : AFP)

D’après le Statec, la croissance de l’emploi s’est à nouveau affaiblie en 2024. Les mauvais résultats dans le secteur de la construction « n’y sont pas étrangers ».

Dans sa dernière publication, l’institut national de la statistique, a analysé l’impact du secteur de la construction sur le marché de l’emploi. D’une part, il observe que « la progression de l’emploi au Luxembourg a rejoint celle de la zone euro sur la deuxième moitié de 2023 ainsi que durant le premier trimestre de 2024 ».

Pour le Statec, les résultats dans le secteur de la construction ont « plombé » l’emploi. En effet, le Luxembourg figure parmi les trois pays où les effectifs de ce secteur ont le plus reculé l’année dernière (-0.9%, à côté de -0.1% pour l’Autriche et -7.1% pour la Finlande). De plus, au premier trimestre 2024, la croissance de l’emploi s’est à nouveau affaiblie, contrairement aux autres pays de la zone euro. En mai, elle est descendue à 0,8 % sur un an. Un niveau jamais atteint depuis la crise financière de 2009.

Encore peu de demande

Pour le Statec, l’une des difficultés majeures à laquelle les entreprises doivent faire face est le manque de demande. En effet, dans les secteurs de l’industrie et de la construction, la moitié des sociétés interrogées estiment « qu’au cours du 2e trimestre, le manque de demande a pesé sur leur activité ». Si cette proportion a légèrement diminué au début de l’année 2023 dans l’industrie, elle continue de progresser dans le domaine de la construction.

Les taux d’intérêts pèsent sur les charges des entreprises

D’après le Statec, les entreprises au Luxembourg ont payé près de 2 milliards d’euros de charges d’intérêts supplémentaires entre 2021 et 2023. Cela représente plus d’un tiers de leur excédent brut d’exploitation en 2023. L’immobilier, les activités de services administratifs et la construction font partie des branches ayant payé le plus d’intérêts.