Après deux ans de pandémie, les visiteurs sont revenus en nombre en 2022 au Luxembourg Science Center, qui promet une année 2023 riche en innovations.
Après deux ans de pandémie qui ont pesé sur le Luxembourg Science Center (LSC) comme sur tous les musées, l’année 2022 a redonné le sourire à tous ceux qui s’ingénient à transmettre aux enfants et au grand public leur passion pour les sciences : les chiffres dévoilés hier par le directeur général du LSC, Nicolas Didier, s’avèrent en effet particulièrement positifs.
Pas moins de 65 000 visiteurs sont ainsi venus au centre des sciences de Differdange l’an passé, un chiffre qui ne tient pas compte des activités organisées par le LSC telles que le Research Day par exemple et qui drainent aussi un public nombreux.
«Le nombre de visiteurs particuliers – 42 000 en 2022 – a doublé par rapport à 2021 et triplé par rapport à 2019», se félicite Nicolas Didier, ravi de pouvoir aussi constater que «le nombre de visites scolaires est revenu au niveau pré-covid». Avec 369 000 visites, même le site science-center.lu a connu une hausse exponentielle : +71 % par rapport à 2021. «Le bouche-à-oreille fonctionne très bien pour nous», souligne le directeur.
Autres motifs de fierté pour les équipes du LSC : parvenir à fidéliser des visiteurs (35 % d’entre eux sont des «revenants») et avoir su attirer des habitants de la Grande Région. Trèves est en effet la deuxième ville pourvoyeuse de visiteurs, après Luxembourg et devant Thionville.
Certes, il n’y a pas de centre des sciences à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde susceptible de faire de l’ombre à celui de Differdange, mais l’innovation permanente est aussi la clé du succès du LSC, assure son directeur.
Nouvelles stations et nouveaux spectacles scientifiques
Ces résultats déjà très encourageants, Nicolas Didier compte bien les dépasser en 2023, lui qui prévoit d’accueillir entre 85 000 et 90 000 visiteurs cette année.
Pour atteindre cet objectif, le LSC promet de nombreuses nouveautés, comme le «Show biologie», au cours duquel sera présentée l’anatomie du cerveau, ainsi que de nouvelles stations expérimentales : «Découpe au jet d’eau» et «Cellule à hydrogène» ; «Glove box» pour reproduire la façon de travailler des spationautes dans la Station spatiale internationale ; «Chat AI», où il sera possible de communiquer verbalement avec une intelligence artificielle ; et, enfin, «La vie en fourmilière» pour observer le fonctionnement de ces insectes considérés comme les plus intelligents du monde.
En parallèle, le LSC continuera de développer son programme de cinq ans dédié au climat et financé pour moitié par l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse-Charlotte et pour autre moitié par le ministère de l’Environnement.
C’est en octobre 2017 que le Science Center a ouvert ses portes pour la première fois. «Nous avons visité une centaine de science centers à l’étranger pour voir ce qu’ils proposaient. Tous présentaient le petit désavantage selon nous d’être trop théoriques», explique Nicolas Didier.
«Notre but est de sensibiliser les jeunes et le grand public aux «STIM» – les domaines des sciences, technologies, ingénieries et mathématiques –, de faire en sorte que tous ceux qui se croyaient nuls dans ces matières à l’école y trouvent un intérêt et prennent conscience qu’ils peuvent y comprendre quelque chose.»
Pour réussir cette mission, le LSC s’est fixé une démarche précise : partir de l’application, c’est-à-dire montrer en premier lieu au public ce que la science apporte au quotidien, et ensuite expliquer, en évitant d’être trop dans la théorie. «C’est plus attractif», affirme Nicolas Didier.