Le public a découvert mercredi le visage du petit garçon du prince Harry et de son épouse Meghan, né lundi et septième dans l’ordre de succession au trône britannique.
Emmitouflé dans un lange blanc, tête recouverte d’un bonnet de la même couleur, le poupin endormi dans les bras de son père a été présenté aux caméras dans le hall St George du château de Windsor (ouest de Londres), du nom du saint patron de l’Angleterre.
« C’est magique », a déclaré Meghan dans sa première apparition depuis l’accouchement, vêtue d’une longue robe blanche cintrée, les cheveux de jais détachés. « J’ai les deux meilleurs garçons, alors je suis très heureuse », a-t-elle poursuivi, dans un grand sourire.
L’enfant « très calme, a un tempérament des plus doux », a-t-elle précisé. « Je me demande d’où il tient ça ! », a plaisanté le prince Harry, vêtu d’un costume gris clair et d’une cravate foncée, jadis connu pour être le trublion de la famille royale.
« Être parent, c’est génial », a-t-il assuré, et même si cela ne fait que « deux jours et demi, trois jours ». « Ce sont des jours très importants », a renchéri Meghan, évoquant « un rêve ».
Nombreux étaient les Britanniques à spéculer sur l’apparence de l’enfant. Aura-t-il les cheveux roux de Harry ou noir de Meghan?
« Tout le monde dit que les bébés changent beaucoup au cours des deux premières semaines », a pointé le prince Harry. « Nous allons suivre l’évolution du processus, au cours du mois prochain… Il y a beaucoup de changements chaque jour, alors qui sait? »
« Il a déjà un peu de poil au visage », a-t-il ajouté, taquin.
BREAKING: Prince Harry and Meghan, the Duke and Duchess of Sussex, introduce their newborn son to the world for the first time. https://t.co/Kau3WUrSvF pic.twitter.com/ws7XglD2gN
— ABC News (@ABC) 8 mai 2019
Présentation à la reine
Cette présentation était d’autant plus attendue que les Britanniques « verront très peu cet enfant », selon Penny Junor, auteure d’une biographie intitulée Prince Harry : Frère, soldat, fils.
Le prince Harry, dont la mère Diana est tragiquement décédée dans un accident de voiture en 1997 alors qu’elle était suivie par des paparazzis, « voudra protéger l’enfant », a-t-elle dit. Avant de nuancer : « Il se pourrait que Meghan apprécie de le montrer », l’ancienne actrice américaine « aimant beaucoup être sous les feux des projecteurs ».
L’enfant sera aussi présenté à ses arrière-grands-parents, la reine Elizabeth II et le duc d’Édimbourg, dans la journée. « Ce sera un bon moment », a prédit Meghan.
Une naissance royale suscite toujours beaucoup d’engouement au Royaume-Uni mais celle-ci avait particulièrement attisé la curiosité, les parents voulant se tenir à l’abri des regards pendant la grossesse et au moment de la naissance, dont le lieu n’avait pas été communiqué.
La nouvelle avait toutefois été annoncée devant les caméras, et avec entrain, par le prince Harry lui-même lundi après-midi. Le nouveau père de 34 ans avait alors confié être « aux anges » et déjà conquis par son premier enfant « absolument irrésistible », un garçon de 3,260 kilos.
Un prénom encore inconnu
Le prénom de l’enfant n’a pas été révélé, le prince Harry ayant indiqué encore y réfléchir avec son épouse, malgré le retard de la venue de son enfant qui était annoncée fin avril ou tout début mai.
Les Britanniques ont l’habitude : ils avaient dû patienter une semaine avant de connaître celui de William et un mois pour celui de Charles. Alors en attendant de découvrir le choix des nouveaux parents, ils jouent aux devinettes. Alexander, James et Arthur figurent parmi les prénoms favoris des parieurs.
À Windsor, les commerçants ne vendent pas encore de souvenirs. « Sans le prénom, on a rien », a justifié l’un d’entre eux. De son côté, Jeanelle Schultz, une touriste américaine originaire du Nebraska, se permet quelques conseils : « Je pense qu’elle devrait l’appeler Spencer, d’après Diana », la mère du prince Harry, tragiquement décédée dans un accident de voiture en 1997 et dont c’était le nom de jeune fille. Meghan pourrait aussi choisir un prénom rendant hommage à son héritage familial, outre-Atlantique.
AFP