Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le ministère de la Mobilité devrait reprendre la main sur le réseau TICE, devenu trop coûteux pour les communes du sud du pays. Un accord de principe sur le financement aurait été trouvé.
Dans un communiqué de presse, le ministère de la Mobilité et les responsables politiques du TICE rappellent qu’ils négocient actuellement une nouvelle convention de financement «afin de garantir la pérennité du service dans un contexte économique et écologique en mutation.» Les extensions du réseau prévues cette année dans le sud du pays entraîneront une charge supplémentaire obligeant les TICE à un aménagement de son organisation.
À partir de décembre 2025, le syndicat cessera donc le service public de transport scolaire qui sera repris par le réseau RGTR comme dans le reste du pays. «Ces modifications n’auront aucun impact sur les horaires et les itinéraires des lignes scolaires existantes», ajoute le ministère.
Si les négociations sont encore en cours, le gouvernement affirme également que la crainte des syndicats dans la création d’un syndicat mixte ou d’une possible privatisation ne sont pas fondées. «Les deux parties sont confiantes que ces discussions aboutiront à une convention garantissant la pérennité du TICE.»
Le syndicat des transports TICE n’existera bientôt plus sous sa forme actuelle, ont rapporté ce lundi nos confrères du Tageblatt. Jusqu’ici financé par neuf communes (Dudelange, Differdange, Esch-sur-Alzette, Kayl, Pétange, Rumelange, Schifflange, Sanem et Käerjeng), il devrait être bientôt repris par le ministère de la Mobilité. Ce qui aura des conséquences sur l’exploitation des bus et le personnel.
Nos confrères expliquent en effet que le réseau, actuellement composé de 150 bus, n’en disposera plus que de 90, avec un total de 330 conducteurs maximum. La faute à des frais de personnel trop importants, mais aussi à une électrification du réseau devenue nécessaire et qui coûte beaucoup trop cher aux communes : le président du TICE, Marco Lux (LSAP) a ainsi mentionné un investissement de près de 180 millions d’euros pour électrifier toute la flotte.
Le bourgmestre de Differdange, Guy Altmeisch (LSAP) ne mâchait pas ses mots en novembre dernier, en qualifiant la contribution de sa commune dans ce réseau «d’ingérable», avec près de 8,7 millions d’euros à débourser d’ici à 2029. Dans la nouvelle convention, approuvée par les neuf communes du sud du pays, l’État assure prendre en charge l’intégralité de ces coûts.
Le Tageblatt rappelle également qu’à partir de janvier 2026, le réseau RGTR reprendra en charge le transport scolaire ainsi que les lignes 15 et 17. Le service de nuit du TICE sera aussi supprimé en raison d’une faible fréquentation. Avant l’arrivée en 2028 du tram rapide en provenance de la capitale.
