Le gouvernement fait le point sur les aides accordées aux entreprises qui promeuvent une mobilité plus verte.
Le Luxembourg continue d’investir dans la mobilité électrique, a expliqué ce mardi le ministère de l’Économie. À l’issue du sixième et dernier appel à projets passé sous la loi du 26 juillet 2022, 232 nouvelles bornes de recharge seront cofinancées, dont 124 accessibles au grand public. Vingt entreprises bénéficieront d’une aide couvrant jusqu’à 50 % de leurs investissements, pour un montant total de 4,3 millions d’euros. La capacité de charge des nouvelles bornes atteindra 20 MW, en fonction des besoins spécifiques de chaque projet.
Depuis 2022, ce régime d’aides a permis de soutenir 132 projets sur 154 dossiers déposés, avec un total d’investissements prévus de 64,7 millions d’euros, et une capacité de charge cumulée dépassant 111 MW. En tout, 681 bornes publiques et 1 176 bornes privées ont été cofinancées par l’État, à hauteur de 23,7 millions d’euros.
En parallèle, un dispositif spécifique pour les petites et moyennes entreprises (PME), désormais expiré, a permis l’installation de 540 bornes via 120 projets soutenus. Ce régime a généré 5,7 millions d’euros d’investissements pour 2,2 millions d’euros d’aides publiques. «L’électrification du secteur des transports, qui génère près de deux tiers des émissions de gaz à effet de serre au Luxembourg, constitue un défi majeur pour notre politique climatique», a relevé Lex Delles, cité dans le communiqué.
L’hydrogène n’est pas oublié
Afin d’assurer la continuité de ces soutiens, la Chambre des députés a adopté le 10 juillet, un projet de loi qui prolonge et élargit le régime existant. Désormais, les aides ne se limitent plus à la recharge électrique. Elles incluent aussi les infrastructures de ravitaillement en hydrogène, répondant aux exigences du règlement européen relatif aux infrastructures pour carburants alternatifs (AFIR).
Le texte prévoit aussi des bornes mobiles et temporaires – par exemple sur des chantiers – qui pourront être déplacées d’un site à l’autre selon les besoins. Un nouveau régime d’aides PME est par ailleurs lancé jusqu’au 30 septembre 2026, avec une prise en charge de 50 % des coûts pour les petites entreprises et 40 % pour les moyennes. Le traitement des dossiers sera accéléré, avec un délai maximal d’un mois à compter du dépôt complet de la demande.
«À travers cette loi, nous renforçons notre soutien aux entreprises engagées dans la décarbonation et facilitons davantage le déploiement d’infrastructures de charge sur l’ensemble du territoire», a déclaré Lex Delles, pour qui cette avancée est cruciale. «C’est une étape déterminante vers un parc automobile plus propre, plus durable et une infrastructure pour carburants alternatifs plus cohérente à l’échelle européenne», a-t-il conclu.