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Le Progrès perd sur le stade, mais se rattrape avec les droits télé


Afin de recevoir Djurgarden, le Progrès Parc des sports d’Oberkorn. (Photo:Jeff Lahr)

CONFERENCE LEAGUE Niederkorn rêvait de (bien) remplir le stade de Luxembourg. Il ne l’aura pas. Mais la télé va lui permettre de se refaire.

Le Progrès jouera contre Djurgarden au Parc des sports d’Oberkorn. C’est comme d’habitude, mais ce n’est pas la moitié d’une information parce que cela change en profondeur la portée de son match retour du 2e tour de Conference League, le 1er août prochain. C’est que, le jour même du tirage, les dirigeants suédois ont décroché leur téléphone pour faire leur numéro de charme à Thomas Gilgemann et son comité : s’ils leur garantissaient le stade de Luxembourg, ils déplaçaient au bas mot 2 000 supporters, en plein été, à un moment où Niederkorn n’est pas assuré de pouvoir rassembler un très grand nombre de ses fans.

Mais le chiffre a gonflé. Et c’est vite devenu «au minimum 3 000». Voire 4 000, ce qui était largement plus par exemple que les Glasgow Rangers en 2017, les Écossais étant venus se fracasser au Barthel, escortés de 2 500 âmes. Bref, un véritable débarquement. À 25 euros le billet, les frais de location du grand stade, pointés à un peu moins de 15 000 euros, étaient sur le papier plus qu’amortis et même largement rentabilisés s’il n’y avait pas eu les 30 à 50 000 euros nécessaires pour la sécurité.

Le Progrès a donc démarché la commune quelques jours seulement après le tirage au sort, le 19 juin, afin d’obtenir que la livraison de la nouvelle pelouse intervienne avec une semaine d’avance sur la date initialement prévue. Il a eu la réponse… trois semaines plus tard et vient donc, en cette fin de semaine, de réserver le Parc des sports d’Oberkorn.

65 000 euros qui viendraient de Suède et Angleterre

Trois semaines pour s’entendre dire non. Tant pis pour le business plan et, alors qu’à un moment où le pays est à moitié vide, que la municipalité a préféré se passer de la venue de plusieurs milliers de touristes suédois. Mais les nœuds au cerveau, eux, restent.

Car désormais, les dirigeants niederkornois sont confrontés à un dilemme cornélien : blinder les 2 500 sièges du stade prêté par le FCD03. Selon quel mode opératoire? Avec combien de billets accordés à Djurgarden? L’équilibre sera délicat à trouver, mais le vainqueur de la Coupe n’est pas financièrement sous pression.

Il a en effet eu la divine surprise d’apprendre que des chaînes suédoises et anglaises étaient prêtes à mettre 65 000 euros sur la table pour acheter les droits du match retour. Soit un montant, là aussi, plus élevé que celui perçu lors de la venue des Glasgow Rangers. Il aurait pu gratter encore sur les panneaux led, car la pub aussi, devait arriver massivement. Ils étaient déjà en place au stade national. Tant pis…