La police portugaise a annoncé lundi qu’elle mettrait en place « un dispositif de sécurité adéquat » pour faire face vendredi prochain à une première journée de mobilisation inspirée par les gilets jaunes français, précisant s’attendre à une « forte mobilisation ».
« Compte tenu des informations rendues publiques au sujet de manifestations, défilés ou autres actions de protestation sur la voie publique le 21 décembre », la police nationale a demandé aux médias de rappeler que toute mobilisation « doit être communiquée par écrit avec deux jours d’avance » aux autorités locales. « La police appelle tous les citoyens qui décideraient d’exercer leur droit de manifester de le faire de façon pacifique et dans le respect de la loi », ajoute le communiqué.
« Nous ne prévoyons pas de problèmes ou de violences mais nous nous attendons à une forte mobilisation à travers le pays », a déclaré le porte-parole de la police nationale, l’intendant Alexandre Coimbra. Il a précisé que les autorités étaient déjà en contact avec les organisateurs de manifestations à Lisbonne, Porto et Braga, deux villes du nord du pays.
« Stopper le Portugal »
La police réagissait aux informations parues dans la presse et sur les réseaux sociaux sur une multiplication d’appels à manifester lancés par des internautes qui souhaiteraient imiter le mouvement des gilets jaunes français.
Les protestataires réclament des baisses d’impôts, des hausses de salaire, une diminution du prix des carburants ou une amélioration du service public de santé. « Au Portugal, il est illégal de couper la circulation routière et la police ne le permettra pas », a prévenu l’intendant Alexandre Coimbra.
En France, la mobilisation et les violences ont baissé samedi, un mois après le début du mouvement des gilets jaunes mais de nombreuses routes restent bloquées par les manifestants. Un évènement Facebook appelant à « Stopper le Portugal », et auquel quelque 14 000 personnes se disaient prêtes à participer le 21, a disparu du réseau social.
LQ/AFP