Le Statec a transmis une mise à jour de ses projections à moyen terme au ministère des Finances. Une croissance du PIB en volume de 1 % est désormais prévue en 2025.
L’économie luxembourgeoise amorce une reprise progressive, avec une croissance du PIB en volume estimée à +1 % en 2025. C’est le constat réalisé par le Statec, qui a livré de nouvelles projections au ministère des Finances. À partir de 2026, cette dynamique se renforcerait petit à petit, pour atteindre environ 2,5 % à l’horizon 2029. Toutefois, à l’instar de l’emploi, les perspectives de croissance économique à moyen terme sont jugées moins favorables que dans la version précédente des projections.
Ainsi, la croissance de l’emploi peinerait à atteindre les 2 %, tandis que le taux de chômage ne connaîtrait un recul significatif qu’à partir de 2027, dans un contexte de ralentissement de la progression de la population active. L’inflation, quant à elle, devrait refluer rapidement, malgré un léger rebond en 2025, lié notamment à la levée partielle des boucliers tarifaires sur les prix de l’énergie.
Deux scénarios pour l’économie luxembourgeoise
L’accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis, annoncé le 27 juillet dernier, a contribué à atténuer certaines incertitudes économiques, notamment le risque d’escalade vers une guerre commerciale. Mais des doutes persistent sur les prévisions économiques. L’incertitude principale est liée aux droits de douane américains. S’y ajoutent des tensions géopolitiques.
Le Statec prévoit ainsi deux scénarios. Le premier, plus favorable, repose sur une intensification des mesures de relance, notamment en Chine et dans l’Union européenne, ainsi que sur une hausse des dépenses de défense. «Cette dynamique stimulerait les échanges intra-européens et renforcerait la croissance, avec un impact positif estimé à +0,2 point en 2025 et +0,4 point en 2026 par rapport au scénario central», estime le Statec.
Le second est plus pessimiste et suppose une perte de crédibilité de la politique budgétaire américaine. Cela entraînerait dès 2025 une chute des valorisations boursières et une remontée des taux d’intérêt à long terme. «Ce choc financier pèserait lourdement sur la demande mondiale et sur la croissance du PIB en zone euro, avec un écart négatif estimé à –0,8 point de pourcentage en 2026 par rapport au scénario central.»