Tizio, le nourrisson de deux mois en danger de mort après avoir été enlevé vendredi soir à l’hôpital de Toulouse par son père, a été retrouvé sain et sauf samedi soir à Belcaire (Aude) où son père a été interpellé.
Une gendarme au repos a repéré la voiture du père dont le signalement et l’immatriculation avaient été donnés dans l’alerte enlèvement déclenchée le matin même par le parquet de Toulouse.
Le père âgé de 33 ans a été interpellé ainsi que son frère majeur, à 20h55 dans une propriété familiale. Ils ont été tous deux placés en garde à vue, selon le parquet de Toulouse.
« L’enfant va bien », a-t-on appris de source proche de l’enquête. Les conditions météo interdisant un acheminement par hélicoptère, le bébé était en cours d’acheminement par voie routière pour une prise en charge à l’hôpital pour enfants de Purpan à Toulouse, a précisé le parquet.
Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a salué sur Twitter « la réactivité et le professionnalisme » des « forces de l’ordre, en particulier les groupements de gendarmerie qui ont permis de retrouver le petit Tizio ».
Le petit garçon alimenté par sondes gastriques et voies intraveineuses « souffre d’une pathologie nécessitant la poursuite de soins immédiats, son pronostic vital est engagé à défaut de recevoir ces derniers dans les plus brefs délais », avait précisé le parquet, dans un communiqué.
Samedi en début d’après-midi la directrice générale du CHU Purpan avait lancé un appel au père de l’enfant.
« Je souhaite m’adresser à Brendan, le papa de Tizio, lui rappeler la gravité de l’état de son fils, que ses jours sont en danger et l’impérieuse nécessité de ramener son petit garçon dans un service d’urgence, le plus proche d’où il se trouve », avait-elle déclaré.
Le bébé avait été enlevé vendredi entre 18h30 et 20h par son père, décrit comme « grand, mince, porteur d’une barbe fournie et de cheveux longs bouclés bruns à noirs ». Sans emploi, il exerce l’activité de vanier.
Incompréhensible
Les enquêteurs de la section de recherches s’étaient dit surpris par cet enlèvement qu’ils avaient qualifié d’incompréhensible.
« C’est un père aimant qui s’occupe beaucoup de son enfant », avait commenté le procureur de République Pierre-Yves Couilleau.
« Nous ne sommes pas dans le cas d’une volonté de soustraction d’un enfant par un parent », avait estimé une source proche du dossier.
Bien que séparé, il n’y avait pas de conflit de couple. Ce père était très présent auprès de son fils. Cela avait été le cas vendredi, où le bébé avait été vu avec son père « toute la journée », selon Anne Ferrer, la directrice générale du CHU de Purpan.
Le Quotidien / AFP