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Le nombre de disparitions en hausse


Avant d'être communiqués, les signalements sont examinés au cas par cas par la police et le parquet, indique Léon Gloden (Photo d'illustration : Editpress)

Selon les chiffres de la police, le nombre de signalements de personnes disparues est en hausse. Léon Gloden donne de nombreux détails sur ces disparitions, dans une réponse à une question parlementaire.

Les disparitions d’adultes et d’adolescents viennent régulièrement animer l’actualité luxembourgeoise. Dans une question parlementaire, les députés André Bauler (DP) et Luc Emering (DP) interpellent le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, sur le sujet.

Via ses réponses, on apprend que la police relève, actuellement, une hausse du nombre de signalements de personnes disparues. Le ministre tient à souligner que « tous les rapports de personnes disparues ne sont pas rendus publics ». Avant d’être communiqués, ces derniers sont examinés au cas par cas par la police et le parquet.

Les filles majoritaires chez les mineurs

Quant à l’âge et le sexe des disparus, Léon Gloden divulgue leur répartition pour l’année 2024 en reprenant les chiffres du service de Police Judiciaire. On apprend que 63% des signalements de personnes mineures disparues concernent des filles. À l’âge adulte, ce chiffre s’inverse puisque 66% des signalements de personnes disparues concernent des hommes.

Plus de la moitié (52%) des signalements des personnes majeures disparues correspondent à des gens âgés de 30 à 50 ans. Pour les mineurs, ce sont 16-18 ans qui représentent le pourcentage le plus important (75%). Les 13-15 ans constituent 24% des signalements et les 0-12 ans, seulement 1%. Chez les adultes, outre les 30-50 ans, les 18-30 ans constituent 26% des signalements, presque à parts égales, avec les plus de 50 ans (22%).

« Dans les causes, il faut distinguer les majeurs et les mineurs », prévient le ministre des Affaires intérieures. Chez les adultes, les raisons de disparition qui donnent lieu à des signalements de personnes disparues sont « le plus souvent une menace de suicide, une fuite du Centre Hospitalier Neuro Psychiatrique (CHNP), ou encore un retour à la drogue ».

Pour les cas des mineurs, la plupart des signalements proviennent des foyers. « La plupart du temps, la raison en est que les jeunes ne s’entendent pas dans ces structures. Les rapports manquants concernant les enfants en fugue sont généralement dus à des conflits familiaux », rapporte Léon Gloden.