Ce projet, abandonné une première fois, devrait sortir de terre en 2028 sur le site Rout Lëns, à Esch-sur-Alzette. Le début des travaux est prévu dans un an.
Il y aura bien un musée des Sports à Esch-sur-Alzette. Après des années d’incertitude et de combat pour que le projet voie le jour, Georges Mischo, le ministre des Sports, a annoncé hier la nouvelle, entouré par André Zwally, échevin de la Métropole du fer, Nadine Geisler, responsable au ministère de la division Patrimoine sportif, et François Knaff, coordinateur général au ministère.
D’abord prévu à Lankelz, le futur musée des Sports s’installera finalement sur le site Rout Lëns dans les anciennes halles à turbine et centrales électriques. L’aménageur et promoteur immobilier IKO Real Estate a réalisé une étude en 2024 qui a permis de valider ce nouveau site. Le chantier devrait débuter en juin ou juillet 2026 pour s’achever en mars ou avril 2028, selon les architectes.
Contrairement à ce qui était prévu à Lankelz, où la commune d’Esch devait préfinancer la construction du musée avant qu’il soit acheté par l’État, ici, les travaux seront directement payés par l’État. «Dès le départ, nous serons propriétaires», appuie Georges Mischo. La somme avancée pour la réalisation de ce bâtiment est d’environ 30 millions d’euros.
Une histoire chaotique
Cette annonce fait figure de délivrance pour le ministre et pour la Ville d’Esch, qui portent ce projet de musée depuis de nombreuses années. Dès 2017, il est question d’établir plus de 350 logements, le musée national des Sports, une arène sportive ainsi que des bureaux et commerces dans un tout nouveau quartier sur le terrain situé non loin du croisement des autoroutes A4 et A13, à Lankelz.
En janvier 2023, les travaux architecturaux subissent un premier coup d’arrêt en raison d’un défaut de permission de voirie. Pendant près d’un an, le chantier restera au point mort avant d’être totalement abandonné en janvier 2024. En cause? La partie du projet qui comprend le musée est classée zone non ædificandi, c’est-à-dire une zone interdite à la construction. Les espoirs de Georges Mischo de voir le terrain reclassé partiront en fumée. Tout est à refaire. «C’est dommage, car nous avions envie de voir aboutir ce chantier. Cette zone nous a créé du tort et nous avons dû abandonner. Heureusement, aujourd’hui, nous avons une solution», se réjouit l’ancien bourgmestre d’Esch-sur-Alzette.
Valoriser le sport et le patrimoine
En décidant de placer ce musée dans les anciennes halles à turbine et centrales électriques sur le site Rout Lëns, Georges Mischo et la ville d’Esch ne prennent que très peu de risques. «Nous avons l’avantage d’avoir un bâtiment déjà construit dans lequel nous pourrons faire nos aménagements. C’est plus moderne et plus facile», atteste le ministre des Sports.
Ce projet a pour vocation de faire la promotion de l’activité sportive avec, notamment, des conférences ou des tables rondes, d’accueillir des événements et «de valoriser le patrimoine sportif dans le patrimoine industriel», ajoute Georges Mischo.
Sur environ 2 500 m² et trois niveaux, les visiteurs pourront explorer deux salles d’exposition et deux salles didactiques. «Le public trouvera une exposition permanente et une exposition temporaire. Celle-ci permettra de mettre en avant des fédérations ou des clubs, mais aussi des événements ou des thèmes précis», assure le ministre.
Un espace dédié aux événements, une salle réservée aux conférences ainsi qu’un atelier et un espace de stockage prendront place au premier étage. Enfin, le dernier étage sera réservé à l’administration. «Il s’agit d’un lieu dédié à l’histoire de nos sportifs et à celle de nos performances depuis des décennies», conclut Georges Mischo.