Le ministre britannique en charge du Brexit David Davis a appelé jeudi les 27 autres États membres à « reconnaître les progrès » dans les négociations sur les conditions du divorce entre le Royaume-Uni et l’UE et à passer à la phase suivante des discussions.
« Alors que les regards se tournent vers le sommet européen d’octobre la semaine prochaine, j’espère que les États membres vont reconnaître les progrès que nous avons faits, et faire un pas en avant » afin d’ouvrir des discussions sur la future relation entre les deux parties, a déclaré David Davis lors d’une conférence de presse à l’issue du cinquième round de négociations.
De son côté, le négociateur en chef de l’UE Michel Barnier se dit confronté à une « impasse préoccupante » sur le sujet de la facture de sortie, mais a toutefois estimé que des « avancées décisives » étaient possibles dans les deux prochains mois. « Je reste persuadé (…) qu’avec une volonté politique des avancées décisives sont à notre portée dans les deux mois qui viennent », a assuré Michel Barnier.
Le cinquième cycle de discussions n’a pas permis de progresser de façon significative, a reconnu le Français. « Cette semaine nous avons travaillé dans un esprit constructif, nous avons clarifié certains points, pour autant nous n’avons pas fait de grands pas en avant », a-t-il constaté. La question du règlement financier, c’est-à-dire le paiement par le Royaume-Uni de ses engagements pris en tant que membre de l’UE avant sa sortie prévue fin mars 2019, s’est révélée particulièrement problématique.
« Nous sommes sur cette question dans une impasse qui est extrêmement préoccupante » à la fois « pour les milliers de porteurs de projets » en Europe et « pour les contribuables », a expliqué Michel Barnier. En conséquence, il a d’ores et déjà annoncé qu’il ne serait « pas en mesure » de recommander la semaine prochaine aux dirigeants des 27 pays restant dans l’UE de passer à la phase suivante des discussions.
Le Quotidien/AFP