Luc Holtz organise son premier… et dernier match amical avant les échéances de juin. À Malte et contre l’Autriche, il prendra 23 joueurs, mais il l’annonce : il n’a plus que… 5 places.
Y a-t-il mercredi encore des places à gagner pour la grande répétition générale d’avant Nations League, au mois de juin, contre le Sénégal et la Géorgie? Oui, mais extrêmement peu. Luc Holtz n’en fait pas mystère : depuis sa prise de fonction en août 2010, ce genre de matches amicaux contre des clubs de la Grande Région ont largement vu le curseur des objectifs se déplacer.
Jadis, il était question de mettre tout le monde à niveau. Dorénavant, il est question pour les rares non-pros de la sélection de reprendre un minimum de rythme tandis que des novices triés sur le volet ou des internationaux sur le retour se bagarrent pour les miettes.
Le sélectionneur est cash : «Comme sur tous les derniers rassemblements internationaux, je prendrai 23 garçons. On sait déjà plus ou moins qui est sûr d’être là, bien évidemment, sauf blessure. Donc pour les entrées, ce sera très, très mince. En comptant les habituels de DN, il doit rester… cinq, six places peut-être.»
Ils seront 21 ce mercredi soir, à Biwer, face à Karslruhe, l’actuel 5e de 3e Bundesliga. Mutsch, Turpel, Da Mota, Thill, Jänisch… les grands habitués n’ont évidemment rien à craindre du rendez-vous, qui servira, pour eux, à remettre de l’intensité dans le jeu en pleine reprise.
Les autres se retrouvent face à ce chiffre qui fait peur : il reste seulement 21,74 % de places à attribuer pour la sélection de juin, celle qui se projettera sur la prochaine campagne. C’est peu. Ils seront une grosse quinzaine pour un tiers d’élus seulement et il n’y aura pas de session de rattrapage puisque la FLF vient d’officialiser la suppression de l’amical prévu le 7 mars pour caser, à la place, la 14e journée de DN.
Olivier Thill va perdre du terrain
Holtz, de ce point de vue-là, est coïncé : «Je n’avais pas retenu le 14 mars parce qu’on commence le stage (NDLR : pour jouer Malte et l’Autriche) seulement trois jours plus tard et pour mercredi prochain, c’est déjà trop tard…» Il n’y aura donc qu’une seule et unique occasion de briller.
Inutile de dire, dès lors, que les absents ont déjà tort. Et c’est le Progrès Niederkorn qui est le grand perdant. Mike Schneider devait en être. Il est touché. «C’est une belle occasion de ratée pour lui», admet Holtz.
Tandis qu’Olivier Thill, incontournable en 2017 et qui a subi une double opération pour une pubalgie, cet hiver, part avec un gros handicap désormais : «Il pourra normalement rejouer d’ici 15 jours, mais si je regarde tous ceux qui jouent à son poste et qui sont actuellement présents, ce sera délicat…»
En clair, même si une place pourrait se libérer pour Malte au cas où Chanot («qui veut vraiment venir faire au moins un amical en juin tant cela fait longtemps qu’il n’a plus joué avec nous», dit Holtz) est retenu par New York City pour affronter New England le 24 mars, ceux qui veulent être retenus n’ont pas le choix : Biwer, il vaut mieux y être et, si possible, s’y montrer très convaincant…
Julien Mollereau