Accueil | A la Une | Le Luxembourg veut devenir un laboratoire de la conduite sans chauffeur

Le Luxembourg veut devenir un laboratoire de la conduite sans chauffeur


Les ministres François Bausch et Francine Closener sont repartis conquis par le potentiel de la conduite sans chauffeur au Luxembourg. (photo SIP / MDDI)

Début septembre, François Bausch, Francine Closener et Camille Gira se sont rendus dans la Silicon Valley, afin de « se renseigner sur les derniers développements dans le domaine de la conduite autonome sans chauffeur » et de « nouer des partenariats stratégiques ». Le Luxembourg se propose d’être un laboratoire de la mobilité « intelligente ».

Tesla, Google, Delphi, start-ups… Les trois ministres ont rencontré « les principaux acteurs de l’électromobilité, de la mobilité sur demande et de surtout de la conduite autonome », indique le gouvernement dans un communiqué.

Ainsi le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, considère que la conduite autonome va profondément changer la mobilité et offrir de nombreuses possibilités pour utiliser les véhicules routiers de manière beaucoup plus efficace : «Le comportement de l’être humain est aujourd’hui le facteur le plus critique en terme d’accidents sur le réseau routier. Une conduite autonome sans chauffeur aura un impact favorable sur la sécurité routière. »

Convaincu par le potentiel de cette technologie pour combattre le transport individuel (services d’offre à la demande, partage de véhicules, réduction de l’espace public dédié à la mobilité individuelle etc.), le ministre se dit « persuadé » que le Grand-Duché doit devenir un interlocuteur privilégié des sociétés œuvrant dans ce domaine, et qu’il doit « les intégrer dans la stratégie multimodale en matière de transport».

Et François Bausch d’ajouter : « À long terme, la combinaison de l’électromobilité et des véhicules autonomes mènera à un usage efficace des infrastructures de recharge et contribuera à la décarbonisation du transport. »

Une technologie aux progrès « impressionnants »

La secrétaire d’Etat à l’économie, Francine Closener, a elle aussi été séduite par cette visite dans la Silicon Valley, où « les voitures autonomes sont déjà une réalité. Bien qu’au stade de prototypes, ces véhicules sont omniprésents dans les rues et la rapidité des avancements technologiques réalisés est impressionnante. Le Luxembourg n’a pourtant pas à se cacher et a une carte à jouer en tant que laboratoire vivant et partenaire économique en Europe. »

Francine Closener fixe un objectif : attirer entreprises et start-ups américaines sur le nouveau campus automobile en développement à Bissen, en lien avec la stratégie « Digital Lëtzebuerg ». Un comité interministériel a déjà été créé afin de « faciliter les projets pilotes ». Le communiqué du gouvernement souligne : « Les rencontres étaient fructueuses et les efforts du Luxembourg ont été reconnus par les interlocuteurs américains qui perçoivent le Grand-Duché comme partenaire fiable et innovant en Europe. De nombreuses idées de collaboration ont été discutées et devront être approfondies. »

 

Camille Gira, secrétaire d’Etat au Développement durable et aux Infrastructures, est également tombé sous le charme :  « Avec la conduite autonome sans chauffeur et les applications mobiles liées au transport, les citoyens auront la possibilité de passer de propriétaires de véhicules à de simples utilisateurs. » Selon le secrétaire d’Etat, l’autopartage et le covoiturage seront dopés par cette nouvelle technologie, ce qui fera baisser les émissions de CO2, la mobilité devenant « un service ».

Aux yeux des trois membres du gouvernement, le Luxembourg fait figure de laboratoire idéal pour de telles innovations, avant leur déploiement sur les marchés européens. Et de rappeler le projet d’installation d’une infrastructure publique de 1600 points de recharge pour véhicules électriques. De quoi faire du Grand-Duché « un des leaders européens de la mobilité intelligente » ?

Le Quotidien