Le gouvernement a enfin finalisé ce vendredi son plan pour lutter de manière plus offensive contre le réchauffement climatique. Une mesure phare est l’introduction du principe du «pollueur-payeur» avec à la clé une taxe carbone fixé dans un premier temps à 20 euros par tonne de CO2 émise.
Pour Claude Turmes, ministre de l’Energie, la lutte contre le changement climatique constitue «un des plus grands défis auquel l’humanité n’a jamais eu à s’attaquer». Le gouvernement a pourtant peiné à ficeler son paquet de mesures pour atteindre des objectifs ambitieux : réduction d’ici 2030 de 55 % des émissions de gaz à effet de serre (CO2), atteindre une efficacité énergétique de 40 à 44 % et produire 25 % d’énergies renouvelables. Le bras de fer que se sont livrés le DP, le LSAP et déi gréng n’a pas été cachée, vendredi, par les ministres en charge de l’Environnement et de l’Energie. «On s’est donné le temps nécessaire pour dégager un large consensus sur les mesures à prendre. Le plus important est la substance. Un léger retard ne pèse pas bien lourd», se justifie Claude Turmes.
Jusqu’à 200 euros par an et par ménage
Une des mesures qui vont le plus directement toucher les ménages mais aussi les entreprises est l’introduction d’une taxe carbone. Cette «tarification du CO2» doit être introduite pour 2021 dans le cadre de la grande réforme fiscale. Le prix fixé au départ sera de 20 euros par tonne de CO2 émise. Le principe du « pollueur-payeur » est ainsi appliqué. La taxe concernera les énergies fossiles : diesel, essence, mazout et gaz. Un ménage pourrait ainsi devoir payer jusqu’à 200 euros de taxe carbone par an. Mais, le gouvernement met clairement l’accent sur l’équité sociale.
« Il s’agit d’un principe important. Les ménages aux revenus les plus faibles vont pouvoir être remboursés », annonce Claude Turmes. Il donne aussi un exemple de calcul plus concret en ce qui concerne les trajets en voiture : « Le conducteur d’une voiture qui roule 20 000 km par an et qui consomme 6,8 litres/100 km devra débourser moins de 6 euros par mois, soit 70 euros par an ».
L’Etat s’attend à une recette annuelle dépassant la barre des 100 millions d’euros. La moitié de cet argent sera investi dans des mesures d’aides concrètes pour soutenir les ménages et l’industrie à devenir plus écologique. L’autre moitié servira à venir en aide aux gens qui sont le plus démunis et qui seront donc plus fortement impactés par cette taxe carbone.
Le « tourisme à la pompe » sera combattu
Avec 64,4 %, le secteur des transports reste le plus grand pollueur en termes de CO2. Le nerf de guerre reste le « tourisme à la pompe », soit la vente de diesel aux transporteurs routiers internationaux, qui profitent du prix de vente très avantageux pratiqué à la pompe au Luxembourg. « On ne peut pas réussir une meilleure protection du climat si on continue à vendre de telles quantités de diesel aux poids-lourds qui sont en transit », insiste le ministre de l’Energie. Dès le mois de janvier, de nouvelles mesures seront annoncées. Depuis le printemps, les accises sur le diesel et l’essence ont déjà été augmentés de 2 et 1 centime d’euro par litre. Vu le ton employé par Claude Turmes, des mesures plus fortes devraient suivre.
L’impôt sur les voitures sera réformé
En parallèle, une réforme de l’impôt sur les voitures va être préparée. « Il faut que cet impôt ait un réel effet sur l’achat de voitures à zéro ou très peu d’émissions», note Claude Turmes. Une nouvelle fois, il faudra attendre la réforme fiscale de 2021 pour en savoir plus. Une certitude reste toutefois la volonté du ministre de doter le Luxembourg d’une véritable stratégie pour développer l’électromobilité. Une feuille de route est annoncée pour le début de l’année 2020.
Les secteurs suivants sont appelés à réduire considérablement leurs émissions de CO2 : industrie, transports, bâtiments résidentiels et tertiaires, agriculture et sylviculture ainsi que le traitement des déchêts et des eaux usées. En parallèle, des programmes « bonus » seront développées afin d’inciter les ménages et les entreprises à miser davantage sur les énergies renouvelables, remplacer leur chauffage au mazout, réduire ses déchets ou encore augmenter son efficacité énergétique.
« Mobiliser la société dans son ensemble »
« Nous voulons être un gouvernement qui offre des solutions. Nous voulons être un des territoires en Europe et dans le monde qui combine une vie positive avec une protection du climat grâce à l’emploi de technologies modernes. On est fin prêt à se lancer », clame Claude Turmes. Il espère désormais « mobiliser la société dans son ensemble : citoyens, entreprises, communes». Il compte aussi sur «un très large consensus politique sur ce plan». Le combat est loin d’être gagné, mais cela ne ferait que doper la motivation du gouvernement. «Ce plan n’est pas fait pour 2025 mais pour agir dès maintenant», conclut le ministre.
David Marques
et oui toujours des taxes pour payer ces improductifs pour pas dire autre chose !
exact mais cette taxe est d un ridicule ! toujours ponctionner l automobiliste RLB on pourra même plus se faire plaisir de s offrir une jolie voiture ! et bonjour le chômage pour les fabricants super
oui tout a fait mais pas pire que la France il faut pas avoir fait de grande étude pour comprendre sa des taxes qui vont faire du chaumage !alors que si on roulerait tous a l éthanol on aurait plus de problème ! dommage de ne pas avoir de l intelligence au pouvoir !
Merci à tous ceux qui ont voté ce parti vert ,soyez fier de vous,et la fête n’est pas finie.
Bravo
Des mots en liberté de M. Turmes, le Ministre veut tuer l’economie du Pays!
Merci Monsieur, nous avons corrigé.
Bonne journée à vous.
Le Quotidien, bureau web.
20.000km cest une erreur typographique jai lu la version imprime
Turmes peut dire ce qu’il voudra, impossible de le prendre au sérieux! depuis qu’il n’a pas respecté le deuil national pour notre Grand-Duc Jean et s’est présenté devant le cercueil ouvert du Grand-Duc avec chemise grande ouverte, sans caravatte et en jeans! Il a choqué le pays entier par son manque de respect absolu, de dignité et de manières…, à tout jamais persona non grata pour bc de luxembourgeois!
Turmes peut commencer sa taxe chez lui même, et les autres ministres à 20.000 euros net plus frais… sur sa/ses voiture privée et sur les grosses voitures de service du gouvernement qui pollluent notre air!
Un conducteur qui roule 200.000 km par an…
En connaissez-vous beaucoup svp?
Encore une fois, le CO2 n’est pas un polluant. C’est le gaz qui permet la vie (sans CO2, nous sommes tous morts).
Cette taxe est donc une nouvelle sottise.