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Le Luxembourg reste le premier employeur de l’agglomération messine


La Métropole de Metz compte 10 520 habitants qui sont aujourd’hui travailleurs frontaliers luxembourgeois. C’est 3,1 % de plus (soit 320 salariés) par rapport à 2023 et 72 % de plus qu’il y a dix ans. (Photo d'illustration : Philippe Neu)

Le marché du travail luxembourgeois connaît un ralentissement. Pourtant, à Metz et dans la métropole, le nombre de travailleurs frontaliers, vers le Luxembourg, a encore augmenté cette année de 3 %. Pourquoi ?

Selon les chiffres d’octobre 2024 publiés par l’Agence d’urbanisme d’agglomération messine (Aguram), issus des données publiées par l’Inspection générale de la Sécurité sociale luxembourgeoise, la Métropole de Metz compte 10 520 habitants qui sont aujourd’hui travailleurs frontaliers luxembourgeois. C’est 3,1 % de plus (soit 320 salariés) par rapport à 2023 et 72 % de plus qu’il y a dix ans.

C’est bien sur le territoire de la Métropole de Metz que le nombre de travailleurs frontaliers évolue le plus (en statistiques). Car, ailleurs, les chiffres globaux font état d’un fléchissement de la croissance annuelle du nombre de travailleurs frontaliers luxembourgeois résidant en France. La croissance est de 1,9 % sur un an, entre 2023 et 2024, contre 4 % entre 2022 et 2023. Leur nombre s’établit désormais à 124 160 (contre 121 800 en 2023).

En valeur absolue, les territoires où résident le plus grand nombre de frontaliers se maintiennent largement  : le nord lorrain compte 2 260 frontaliers supplémentaires. Seules les régions plus éloignées, en dehors du Grand Est, voient leur nombre de travailleurs frontaliers vers le Luxembourg diminuer.

Pourquoi le profil des Messins continue de trouver preneur ?

Selon l’Aguram, ce fléchissement général s’explique par deux points : une moindre création d’emplois au Luxembourg (la hausse est seulement de 0,9 %, soit le plus petit taux depuis dix ans) et le contexte difficile du secteur du BTP, dont 57 % des salariés sont frontaliers. Récemment, un recours au chômage partiel dans ce secteur a été autorisé par le Grand-Duché.

Et ceci explique cela : le profil socio-économique des travailleurs frontaliers est différent d’un territoire à l’autre, et les différents secteurs d’activité ne sont pas, actuellement, ralentis de la même manière. Le tertiaire supérieur (finance, conseil, service aux entreprises) continue, lui, de recruter. Or ce profil est surreprésenté parmi les frontaliers issus de la Métropole de Metz.

Un ralentissement global relatif…

Malgré ce ralentissement, l’emploi des frontaliers résidant en France a cru deux fois plus vite (+ 1,9 %) que l’emploi total au Luxembourg (+ 0,9 %) sur la même période.

Et autour ?

Il n’y a pas que les Messins qui vont au Luxembourg. Dans notre zone d’édition, il y a également 5690 travailleurs frontaliers luxembourgeois qui résident dans les villes de la Communauté de communes Rives de Moselle, ils sont 4830 dans la Communauté de communes Pays Orne Moselle, 670 sur le territoire du Haut-Chemin Pays de Pange et 380 dans le Sud messin. Ils ont aussi 310 à résider dans le secteur de Mad et Moselle.

Lisa Lagrange
(Le Républicain Lorrain)