Le Luxembourg et plusieurs autres pays ont reconnu lundi « l’État de Palestine » depuis la tribune de l’ONU.
«Je déclare solennellement qu’à partir d’aujourd’hui (lundi 22 septembre), le Luxembourg reconnaît formellement l’État de Palestine.» À l’image d’autres pays européens, le Grand-Duché a lui aussi annoncé la reconnaissance de l’État de Palestine. L’annonce a été faite lundi soir vers 23 h 30 au siège des Nations unies à New York.
Cette reconnaissance s’inscrit pleinement dans l’engagement du pays en faveur d’une solution à deux États. «La reconnaissance n’est pas la fin d’un processus, c’est le début d’un engagement renouvelé envers l’espoir (…). C’est notre contribution à un processus politique qui, nous l’espérons, ravivera la perspective d’une solution négociée à deux États, fondée sur les aspirations légitimes des Palestiniens et des Israéliens», a déclaré le Premier ministre.
«Le Luxembourg a été et restera un ami du peuple d’Israël et des Juifs du monde entier»
Dans son discours, Luc Frieden a rappelé que la reconnaissance de l’État de Palestine n’est pas «une mesure contre l’État d’Israël ou son peuple (…). Le Luxembourg a été et restera un ami du peuple d’Israël et des Juifs du monde entier», a-t-il poursuivi.
Le Luxembourg reconnaît l’Autorité palestinienne comme seul représentant légitime du peuple palestinien. Cette décision signifie que le pays considère la Palestine comme un État indépendant, avec les droits et obligations que cette reconnaissance implique. «Conformément à la Déclaration de New York, nous attendons des dirigeants palestiniens qu’ils assument les responsabilités qui leur incombent en tant qu’État», a appuyé le Premier ministre.
La reconnaissance de l’État palestinien par le Luxembourg n’implique aucune forme de reconnaissance ou de soutien au Hamas. Le Luxembourg confirme une nouvelle fois sa condamnation, dans les termes les plus fermes, de l’attaque terroriste par le Hamas du 7 octobre 2023 et exige la libération immédiate de tous les otages restants.
«La paix véritable, durable se construit. Pas à pas, brique après brique»
«Le chemin à parcourir ne sera pas facile (…). Nous ne prétendons pas que cette mesure, à elle seule, changera le cours du conflit. Mais nous espérons qu’elle contribuera à redonner un élan à l’horizon politique perdu (…). La paix ne se déclare pas simplement. La paix véritable, durable se construit. Pas à pas, brique après brique», a conclu le Premier ministre.